Depuis
septembre 1939, les Français attendent l'offensive allemande derrière la
Ligne Maginot. Pendant huit mois, il ne se passe rien : c'est la drôle de guerre.
Le 10 mai 1940, après l'attaque des Pays-Bas et de la Belgique, tout
bascule : les armées allemandes enfoncent le front français à Sedan. Et
malgré quelques combats acharnés, l'armée française est rapidement
mise en déroute. La population, prise de panique, fuit devant la
progression de l'armée allemande, du Nord vers le Sud de la France.
Entre
le 26 mai et le 4 juin, a lieu le désastre de Dunkerque. Le 14 juin, des soldats allemands défilent sur les Champs-Elysées. Le 16
juin, le gouvernement de Paul Reynaud démissionne. Le 17 juin, Philippe
Pétain, maréchal de France, vainqueur de Verdun, nommé à la
vice-présidence du Conseil le 18 mai précédent, forme un nouveau
gouvernement et demande l'arrêt des combats. Le 18 juin, Charles de
Gaulle, général, ancien sous-secrétaire d'État à la défense dans le
gouvernement de Paul Reynaud et exilé à Londres, appelle les Français
à la résistance.
Le 22 juin, un armistice est signé. La France est coupée
en deux zones, l'une occupée, l'autre libre, séparées par une ligne de
démarcation. |