CONCOURS NATIONAL DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION

Année 2001 – 2002

COLLEGE DE MOULINS – ENGILBERT ( 58 )
 

Carole, François, Damien et Augustin vous présentent leur démarche de travail pour la réalisation de leur site Internet: http://www.cnrd58.com

Vendredi 8 mars 2002, Classe de troisième de collège, Rédaction d’un devoir individuel en classe: Paragraphe argumenté de François sélectionné pour représenter la Nièvre

Les lauréats du concours, article du Journal du Centre, 7 mai 2002.
        
Visite du camp du Struthof pour les lauréats, article du Journal du Centre, 12 juin 2002.
        
Diplôme "honoris causa" pour les lauréats, article du Journal du Centre, 28 juin 2002.


DEMARCHE DE TRAVAIL

 Nous travaillons sur ce  sujet de septembre 2001 à fin mars 2002 ( date du jury) et ensuite jusqu’à la fin de l’année scolaire pour refaire les liens,  pour changer « le livre d’or » qui sature…

Depuis de nombreuses années, le collège participe au concours de la Résistance et de la Déportation.

 Le sujet nous semble – au départ - très difficile :

« Recherchez et analysez des témoignages et des documents de différente nature vous permettant d’approfondir vos connaissances sur l’histoire de la déportation dans les camps de concentration nazis. L’étude de productions littéraires et artistiques réalisées par les déportés durant et après leur déportation ou par des non – déportés, vous paraît – elle susceptible de contribuer à la transmission de la Mémoire de ce qui constitue un crime contre l’Humanité ? »

 Notre professeur  nous guide tout au long de ce travail de recherches et de mise en page. Ensemble, nous élaborons un plan. Nous cherchons les documents sur Internet, dans de nombreux livres… que nous avons empruntés au C.D.I., aux bibliothèques locales, aux bibliothèques  de Moulins – Engilbert, de Nevers…, à des déportés…

Nous  écrivons à de nombreux déportés français, espagnols, allemands qui, eux – aussi, nous guident, nous apportent des témoignages mais peu de dessins et/ou d’écrits faits dans les camps.

Madame Génia Oboeuf, déportée à Auschwitz à 16 ans,  apporte son témoignage à toutes les classes de troisième.

Le 25 janvier 2002, une quinzaine d’élèves volontaires et intéressés se rend à la conférence sur la déportation à la Sorbonne. Nous entendons le témoignage de :

·        Violette Jacquet – Silberstein : violoniste

·        John William : chanteur

·        Walter Spitzer : sculpteur

·        Claude Alice Peyrottes: scénographe de Charlotte Delbo

 Beaucoup de témoignages, d’œuvres littéraires, artistiques sont collectés. Il faut trier les documents et essayer de  les sélectionner. Tâche difficile car  tout est intéressant mais les documents sont trop nombreux : notre professeur va être d’un précieux secours. Il faut maintenant taper, enregistrer, scanner les documents, les photos… Nous travaillons au collège  avec notre professeur  quand nous avons des heures libres en commun mais également les mercredis après – midi et certains soirs après 16h30, parfois les samedis matins. Notre tâche est prenante  et au bout du compte, nous totalisons 112 heures supplémentaires au collège !!! sans compter les heures passées chez soi pour taper, enregistrer, rechercher, perfectionner…Qui osera dire qu’on ne se plaît pas au collège ?

Quand tout est à peu près planifié ( en février) : nous nous sommes mis sur un site gratuit. Les liens sont longs à faire, voire très longs.

 Sélectionnés en Nationale, nous pensons tous les cinq que le site gratuit avec la pub qui défile ne correspond pas avec le sérieux du sujet. Nous décidons donc d’acquérir un site payant : ce qui nous garantit une pérennité d’au moins deux ans. Coût : 215€28. Il s’agit maintenant de refaire tous les liens pour repasser du site gratuit au site payant !!! et c’est reparti pour une bonne partie du troisième trimestre.

Ce travail a été très enrichissant au point de vue historique et informatique.


PRESENTATION DU SITE INTERNET D’HISTOIRE DU COLLEGE DE MOULINS – ENGILBERT

 http://www.cnrd58.com

 

Page d’accueil

 

INTRODUCTION

          La montée du nazisme illustrée par une photo de «  boîte de zyklon B ».

         Les lois de Nuremberg illustrées par un jeune couple livré à l’insulte publique ( livre d’histoire de 3°).

         Le train de la mort : synthèses des lectures des poésies, des livres…illustrées par deux photos extraites de «  L’impossible oubli »  et «  le livre de la déportation » de la F.N.D.I.R.P.

         L’appel : extrait de Charlotte Delbo «  Auschwitz et après » illustré par un dessin de Lazare Bertrand et un de Léon Delarbre

         Les camps avec les dessins de George Manse et de Madeleine Odoba.

         Carte des camps : cliquez et vous pouvez entrer dans le camp de nos témoins

 

ŒUVRES LITTERAIRES

 Les poésies

 «  Donnez – moi la mémoire »  de Isaie Spiegel ( Auschwitz) avec le dessin de France Audoul : «  les flambeaux funèbres » et la photo  du four crématoire d’Ebensee ( F.N.D.I.R.P.)

 «  Une poupée à Auschwitz » de Moshe Schulstein illustrée avec un dessin de Ginette Rojot et une photographie de la F.N.D.I.R.P.

« La fraternité » de Lily Unden ( Ravensbrück) illustrée avec «  l’impossible oubli » de la F.N.D.I.R.P.

 «  La haine » : une juive derrière les barbelés

 «  Mon amie » de  Gisèle Guillemot ( Ravensbrück)

 

Les livres

  Les camps nazis de Maurice Voutey

 Bande dessinée:  Auschwitz

 La nuit  d’ Elie Wiesel

 Si c’est un homme de Primo Lévi

 

ŒUVRES MUSICALES

 

Le chant des Marais : explication de l’œuvre, photographie du camp. Ce chant est joué à la trompette par Damien

 Nuit et Brouillard :  Avec l’autorisation des auteurs – compositeurs de Jean Ferrat, les élèves ont  joué et enregistré la musique

 La bête est revenue : de Pierre Perret illustrée par la bande dessinée «  la bête est morte ! La guerre chez les animaux » éditée chez Gallimard

 

LES ARTS

 

Théâtre et cinéma

 1.Théâtre : rencontre à La Sorbonne avec Claude Alice Peyrotte : scénographe de Charlotte Delbo

 2. Le septième art parfois contesté.

 «  Les classiques » :

·        Alain Resnais : «  Nuit et brouillard »

·        Claude Lanzmann : « La Shoah »

 «  Les films plus controversés »

·        Liliani Cavani : « Portier de nuit »

·        Alan Paluka : «  le choix de Sophie »

·        Steven Spielberg : «  La liste de Schindler »

·        Francesco Rossi : « La trêve »

·        Roberto Benigri : «  La vie est belle » avec affiche du film et conclusion d’un déporté à La Sorbonne.

 

Peinture

«  Le charnier » de Picasso

 

Sculpture

·        Monument de la Rafle du Vel d’hiv de Walter Spitzer

·        Monument fait et érigé par les collégiens  de Varzy (58) dans la cour de leur collège

·        Monument de la Déportation à Nevers

·        Monument du camp du Struthof

 

Tapisserie

De Roland Brandeley

 Sculptures métalliques

De Rémi Peyro

Poteries

En hommage aux victimes, les poteries sont réalisées par la Maison des Loisirs et des activités culturelles de Clamecy (58).

 

TEMOIGNAGES

 

·        Madame Génia Oboeuf : déportée à Auschwitz à 16 ans ( Photo de Génia avec son mari, déporté lui aussi avec une photo de la table d’expériences du camp du Struthof)

·        Monsieur Dow Paisikovic avec le dessin de Wisinek exposé au musée d’Auschwitz

·        Monsieur Giraud : déporté à Ravensbrück. Un extrait de Primo Lévi conclut le témoignage ainsi que la toile de Boris Taslitzky

·        Madame Violette Jacquet – Silberstein : violoniste au camp d’Auschwitz. Photo prise par les élèves. Dessin d’un orchestre avant 1944.

·        Madame Claude Alice Peyrottes : scénographe de Charlotte Delbo

·        Monsieur John William : chanteur mais qui ne chanta pas dans les camps.

·        Monsieur Walter Spitzer : sculpteur a dessiné dans les camps.

 

CONCLUSION

 

·        Serment de Mathausen avec photo de déportés à Mathausen

·        Synthèse des élèves

·        Lâcher de ballons pour la paix le 17 janvier 2002 : financé par les Associations d’anciens combattants et de déportés.

·        Remerciements

·        Glossaire

·        Bibliographie

 

EXPRIMEZ – VOUS

·        Livre d’or

·        Contact


 Concours National de la Résistance et de la déportation

Vendredi 8 mars 2002, Classe de troisième de collège, Rédaction d’un devoir individuel en classe

 

Sujet : type « brevet »

Document 1 : « Une poupée à Auschwitz » de Moshe Shultein

Document 2 : Extraits de « toute une vie de résistance » de Marie – José Chombart De Lauwe

Document 3 : témoignages au fusain d’Edmond Goergen «  Chambres de déportés du bloc VIII » et d’un déporté anonyme «  le bouteillon de soupe a dégringolé les escaliers »

Document 4 : Stèle commémorative du Struthof

Document 5 : Le point de vue d’un négationniste

 

Paragraphe argumenté :

A l’aide des documents et de vos connaissances, montrez en quoi les différents documents et témoignages laissés par les déportés et les non – déportés nous permettent de connaître l’univers concentrationnaire.

En quoi ces témoignages sont – ils et seront – ils de plus en plus importants dans les années à venir ? Quels sont les dangers du temps qui passe ?

 

Paragraphe argumenté de François sélectionné pour représenter la Nièvre

 

         En 1933, Hitler devient chancelier. Il certifie qu’il existe une « race supérieure, la race des Seigneurs » : les Aryens. La « peste brune » s’installe alors  sur toute l’Europe qui est envahie par les Nazis. En 1942, la conférence de Wansee règle le problème de «  la solution finale ». Ainsi, de 1933 ( date de l’ouverture du premier camp à Dachau pour les antinazis allemands) jusqu’en 1945 plus de six millions de personnes vont périr dans les camps. Les survivants seront marqués à tout jamais par cette horreur. Certains déportés écriront ou dessineront durant ou après leur concentration les atrocités qu’ils auront subies.

         En quoi ces témoignages sont – ils et seront – ils de plus en plus importants dans les années à venir ? Quels sont les dangers du temps qui passe ?

          Certains poèmes comme « une poupée à Auschwitz » (document 1) de Moshe Shultein témoignent de l’innocence des victimes même les enfants ne sont pas épargnés. Tous les écrits montrent   la barbarie nazie. L’extrait de « Toute une vie de Résistance » de Marie – José Chombart de Lauwe ( document 2) est un  poignant témoignage qui relate cette  horreur avec «  les essais de stérilisation » ; les êtres humains  servent de «  cobayes ». Madame Génia Oboeuf, déportée à Auschwitz à seize ans, est venue  au collège. Elle a subi aussi les essais de stérilisation, certaines de ses compagnes ont eu le ventre brûlé par les rayons. Nous ne pouvons que frémir en lisant ou en écoutant ces témoignages : comment l’Humanité a-t–elle pu plonger dans une telle bassesse ? un tel crime ?  Il a fallu, à tous les déportés, un courage étonnant, une dignité à toute épreuve pour survivre à la journée de travail «  le ventre vide », «  très peu vêtus » et résister à la déshumanisation. Gisèle Guillemot écrit, quant à elle, plusieurs poèmes comme «  Mon Amie » où elle raconte son espérance et ses projets  quand elle sera libre alors que la mort la rattrape à chaque instant. Lily Unden, dans son poème « Fraternité » retrace l’entraide dans les camps, cette entraide qui a permis de survivre au système concentrationnaire. Génia Oboeuf apprenait aux déportées de sa chambrée à dire leur numéro en allemand ; elle entraînait ses amies dans «  des rêves » en racontant ou en inventant des recettes de cuisine…

         D’autres déportés ont préféré dessiner comme Edmond Goergen, David Olère, Julius Turner, Walter Spitzer ( conférencier à La Sorbonne en janvier 2002) et des centaines d’autres anonymes. Ils dessinent avec ce qu’ils ont sous la main comme des crayons volés «  au Canada ». Pour cela, ils risquent leur vie et celle de la chambrée. Les déportés retracent à travers leurs dessins les scènes de la vie quotidienne, de leur survie au camp. Certains crayonnent rapidement l’heure de la soupe (document 3), l’appel, la sélection, l’arrivée en train. Tous dessinent au péril de leur vie mais tous dans un même but : témoigner de l’horreur. N’oublions pas non plus les dessins d’enfants qui sont tout aussi réalistes sinon plus que ceux des adultes.

         Des chansons comme « Le Chant des Marais » devient l’hymne de tous les déportés. Jean Ferrat, dans les années 60, va chanter «  Nuit et brouillard » en hommage à tous les déportés. Récemment, Pierre Perret explique dans sa chanson, «  La bête est revenue » que le nazisme et le néo-nazisme sont des fléaux qui existent encore de nos jours. Malheureusement, les idées nazies n’ont pas disparu, les négationnistes réfutent cette barbarie (document 5). La notion de « crime contre l’Humanité » est encore présente : il suffit de se référer à Pinochet au Chili, à Milosévic en Bosnie, au 11 septembre 2001… !

         De nombreuses stèles sont érigées à la fin de la guerre. Elles représentent  la souffrance des victimes. Au Struthof (document 4), dans une gigantesque flamme, un cadavre est sculpté. D’autres stèles représentent les différentes nationalités des déportés. A Nevers, pour arriver au mémorial, le visiteur longe une allée  bordée de blocs de granit. Sur chacun d’eux, le sculpteur a gravé le nom du camp et le nombre de victimes. Le monument de Nevers représente la cheminée d’un four crématoire.

         Toutes les productions littéraires et artistiques permettront la transmission de la Mémoire. Ces œuvres retracent fidèlement la réalité de ce « crime contre l’Humanité ». Malheureusement, plus le temps passe, plus ces écrits sont oubliés ce qui permet aux négationnistes et aux révisionnistes d’en profiter. Dans quelques années, plus aucun déporté ne pourra témoigner oralement de son vécu : ce qui est essentiel. Les témoignages oraux se retiennent et se comprennent plus facilement que les écrits. Ils sont d’autant plus poignants lorsque la victime narre son Histoire à sa manière, avec ses mots et son émotion toujours présente. La transmission de la Mémoire  est d’autant plus limitée que de moins en moins de personnes s’intéressent à la déportation, à la barbarie nazie. C’est pourquoi a été créé «  La Fondation pour la Mémoire de la Déportation » présidée par Marie – José Chombart De Lauwe (document2).Aussi, l’éloignement de cette période entraîne des confusions : des déportés ne sont plus d’accord sur certains faits comme «  les privilèges ». Certains déportés affirment que c’était un privilège de jouer dans un orchestre car les déportés étaient mieux vêtus, mieux nourris, mieux logés…D’autres, comme Violette Jacquet, renient ce mot de « privilège ». Violette Jacquet affirme ne jamais avoir joué pour accompagner les victimes à la chambre à gaz, la scénographe de Charlotte Delbo démontre le contraire ! J’ai moi – même assisté à cette confusion à la conférence sur la déportation à la Sorbonne. Toutes ces faiblesses sont malheureusement des opportunités pour les révisionnistes et les négationnistes(document5).

          Tous les témoignages seront de plus en plus importants, il faut raviver la Mémoire de la Déportation pour faire barrage aux nouvelles vagues de négationnistes et de révisionnistes qui peuvent influencer les esprits. Il ne faut pas oublier que «  la bête n’est pas morte » ( Pierre Perret) et qu’elle peut renaître à la première de nos faiblesses. Pendant les périodes de crise, les idées fortes l’emportent. La Mémoire est un de nos devoirs de citoyen : la connaissance des crimes d’avant hier, d’hier et d’aujourd’hui nous permettra d’éviter ceux de demain. Qui ne connaît pas son Histoire est prêt à la revivre ! Il faut être vigilant. « Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons » ( Paul Eluard).

En aura t-on fini un jour avec ces fanatiques comme Hitler ? Milosevic ? et bien d’autres. Peut-on, un jour, espérer vivre  dans un Monde sans horreurs ? sans guerres ? sans haine ?


MOULINS -  ENGILBERT

Journal du centre du 7 mai 2002

 EN SOUVENIR DES DEPORTES

 (PHOTO : Marcel Henry et les lauréats)

 

Quatre collégiens sélectionnés pour le Concours National de la Résistance et de la Déportation ont accompagné, dimanche dernier, Marcel Henry, Président de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants Patriotes (F.N.D.I.R.P.) pour le dépôt de la gerbe du souvenir au monument de la Déportation, quai des Mariniers à Nevers.

            Tous les ans, après cette cérémonie a lieu la remise des récompenses aux lauréats. Cette année, la réserve préfectorale, en cette période d’élections interdit à tout représentant de l’Etat de participer à une sortie officielle. La remise des prix et des diplômes à tous les lauréats se fera le 14 juillet prochain.

            Marcel Henry, au nom de la F.N.D.I.R.P.a remercié et  félicité  les collégiens moulinois qui sans exception ont tous fait le devoir avec des résultats fort respectables et a adressé ses plus vifs compliments aux collégiens qui, en plus, ont préparé des mémoires, un C.D.rom, une vidéo, un site Internet. Il conclut par la phrase de Paul Eluard « Si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons ». Il reconnaît que ce concours, du ministère de l’Education nationale, dont le thème était «  la connaissance de l’univers concentrationnaire à travers l’art » était très difficile pour des adolescents.

            La copie de François Clément est partie en sélection nationale pour représenter la Nièvre.

            Le site Internet créé par François Clément, Carole Duvernoy, Damien Lebel, Augustin Lemaitre est parti, lui aussi, en sélection nationale. La création de ce site a demandé de nombreuses heures de travail mais les élèves ont eu aussi la grande satisfaction d’obtenir l’autorisation écrite de Jean Ferrat  pour jouer « Nuit et Brouillard » et compléter le site. Ces élèves sont récompensés par une sortie pédagogique au camp d’internement du Struthof.

            La copie de François est à la disposition des personnes intéressées à la bibliothèque et/ ou à la mairie de Châtillon-en-Bazois, de Moulins-Engilbert, de Préporché, de Saint-Honoré-les-Bains : communes d’où sont originaires les quatre lauréats dont le travail part en sélection nationale pour représenter notre département. De même, l’adresse du site Internet peut être demandée aux bibliothèques ou mairies des communes citées ci – dessus ( plus Sermages où réside le président des Anciens Combattants)

            En ces jours, bel exemple de CIVISME, de RESPECT de la part de tous ces élèves qui défendent les valeurs démocratiques en commençant par connaître leur passé.

 

 


MOULINS – ENGILBERT

 Journal du Centre du12 juin 2002

 

Les Moulinois avec Marcel Henry : Président de la F.N.D.I.R.P.

 DES COLLEGIENS AU STRUTHOF

 

            La visite du camp de concentration du Struthof et de Strasbourg est venue récompenser, il y a quelques jours, les lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation, dont le thème était «  l’univers concentrationnaire à travers l’art. »

            Le jury n’a pas manqué de remarquer les devoirs et les Mémoires des collégiens, pour la qualité des recherches, des témoignages, pour la présentation et l’utilisation des technologies modernes.

            Pour leur précieuse aide doivent être remerciés les membres de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants Patriotes ( F.N.D.I.R.P.) et également pour avoir offert cette sortie aux lauréats nivernais.

            Une quarantaine d’élèves du département a été primée. Noémie Belin, Adélaïde Belleville, Ophélie Bondoux, François Clément, Carole Duvernoy , Aurélie Gounot, Damien Lebel, Augustin Lemaitre, Yohann Walszewski sont partis à la découverte de l’Alsace.

            L’encadrement a été assuré par Marcel Henry, Président de la F.N.D.I.R.P. et des enseignants.

            Dès l’arrivée à Strasbourg, dans l’après – midi, une ballade fluviale sur l’Ill a permis de découvrir la vieille France, les maisons à colombage,  le parlement européen, le barrage Vauban sans oublier la cathédrale...

            Les Nivernais ont été accueillis au centre des P.E.P. à Wildersbach.

            La matinée du lendemain a été consacrée à la visite du camp de concentration du Struthof : témoin de la barbarie nazie. E. Michelet écrivait : «  Pour que l’avenir ne les fasse pas renaître, il importe de ne pas sombrer dans l’oubli les souvenirs et les enseignements d’une telle expérience ». Tant d’Hommes ont souffert, ont donné leur vie pour la Liberté. Dans un monde où ressurgissent racisme et xénophobie, il reste à nos jeunes à méditer pour que l’Humanité ne revoie plus jamais cela. Le Présent ne se comprend que par l’Histoire.

            Pour diluer l’émotion accumulée, des rendez – vous plus décontractés  dans des villes typiquement alsaciennes ont rythmé l’après – midi. Un séjour – qui sans nul doute -  aura marqué l’esprit des jeunes citoyens.

 


 MOULINS – ENGILBERT

 Journal du centre du 28 juin 2002

 Honneurs bien mérités

 Diplôme Honoris Causa

 

(Photo : Danièle Mitterrand, Jean Longhi, Marcel Henry et les lauréats)

 

             Dernièrement, les quatre collégiens ( sélectionnés au niveau national pour leurs travaux au Concours de la Résistance et de la Déportation), Carole Duvernoy, François Clément, Damien Lebel, Augustin Lemaitre se sont rendus à la cérémonie commémorative de Dun – Les – Places : village martyr détruit par les Nazis.

 A l’issue de la cérémonie, devant l’ensemble des personnalités présentes, Jean Longhi - Commandant Grandjean, cofondateur du Maquis Camille, Chef départemental du « Service National Maquis  pour la Nièvre » – a mis les élèves à l’honneur dans un discours élogieux  pour leur travail de Mémoire réalisé en copie et sur Internet (http://www.cnrd58.com).

 Au nom de l’Amicale des Anciens du Maquis Camille, il leur a remis le diplôme « de Maquisard Honoris Causa » en reconnaissance du travail effectué. Madame Danièle Mitterrand, présente comme chaque année à Dun-Les-Places, s’est associée à Jean Longhi pour leur remettre deux livres originaux du Maquis Camille.

Danièle Mitterrand et Jean Longhi ont dialogué longuement avec les collégiens qui ont expliqué leurs recherches, leur méthode de travail…Madame Mitterrand  leur a proposé de créer des liens entre leur site et le sien : « France Libertés. » D’autres personnalités, des Présidents d’Associations…. ont félicité les élèves fort émus de tant d’éloges.

Les collégiens très touchés de l’attention portée à leur travail par Jean Longhi, toujours aussi vif et dynamique et par l’ex – première Dame de la République sont repartis heureux et fiers du soutien accordé et, avec de nouvelles  idées dans la tête pour faire évoluer leur site qui, comme la Mémoire, ne doit pas tomber dans l’oubli.