TEXTES
REVOLUTION FRANCAISE
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LES
SANS-CULOTTES «Le
mot vous est contre le droit de l'égalité ; ce mot n'a été que pour
appuyer les droits de la féodalité et le mot toi est le vrai
nominatif dont
les hommes libres doivent se servir.
Les membres se traiteront de frères, se tutoieront et
s'appelleront par citoyen en
abjurant absolument le mot monsieur ». Assemblée
générale des Sans-Culottes (4
décembre 1792) et Réglement
de la Société populaire de Sceaux,(décembre 1792)
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Constitution civile du clergé (12 juillet 1790)
(Extraits) TITRE
1er. - Des offices ecclésiastiques. Article 1. Chaque département
formera un seul diocèse, et chaque diocèse aura la même étendue et
les mêmes limites que le département. . Art. 4. Il est défendu à toute église
ou paroisse de France, et à tout citoyen français, de reconnaître en
aucun cas, sous quelque prétexte que ce soit, l'autorité d'un évêque
ordinaire ou métropolitain dont le siège serait établi sous la dénomination
d'une puissance étrangère (…) .
Art. 20. Tous titres et offices
autres que ceux mentionnés en la présente constitution,(…)les
abbayes et prieurés (…) de l'un et de l'autre sexe et tous autres bénéfices
(…) sont, à compter du jour de la publication du présent décret, éteints
et supprimés sans qu'il puisse jamais en être établi de semblables. .
TITRE
II. - Nomination aux bénéfices. Art. 1er. A compter du jour de la
publication du présent décret, on ne connaîtra qu'une seule manière
de pourvoir aux évêchés et aux cures, c'est à savoir, la forme des
élections. Art. 6. L'élection de l'évêque ne
pourra se faire où être commencée qu'un jour de dimanche, dans l'église
principale du chef-lieu du département, à l'issue de la messe
paroissiale, à laquelle seront tenus d'assister tous les électeurs.
.. Art. 21. Avant que la cérémonie de
la consécration commence l'élu prêtera, en présence des officiers
municipaux, du peuple et du clergé, le serment solennel de veiller avec
soin sur les fidèles du diocèse qui lui est confié, d'être fidèle
à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout son pouvoir
la constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par
le roi. . . . . Art. 38. Les curés élus et institués
prêteront le même serment que les évêques dans leur église, un jour
de dimanche, avant la messe paroissiale, en présence des officiers
municipaux du lieu, du peuple et du clergé. Jusque-là ils ne pourront
faire aucune fonction curiale.
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La loi Le
Chapelier (17 juin 1791) extraits. Art. 1 : L'anéantissement de
toutes espèces de corporations des citoyens du même état ou
profession étant une des bases fondamentales de la constitution française,
il est défendu de les rétablir de fait, sous quelque prétexte et
quelque forme que ce soit. Art. 2. Les citoyens d'un même état
ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte, les
ouvriers et compagnons d'un art quelconque ne pourront, lorsqu'ils se
trouveront ensemble, se nommer ni président, ni secrétaires, ni
syndics, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibérations,
former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs. (…) Art. 8. Tous attroupements composés
d'artisans, ouvriers, compagnons, journaliers, ou excités par eux
contre le libre exercice de l'industrie et du travail,(…) seront tenus
pour attroupements séditieux, et, comme tels, ils seront dissipés par
les dépositaires de la force publique,(…)
et punis selon tout la rigueur des lois (…).
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