L'industrialisation du bassin minier Le Creusot - Montceau

 

Le Canal du Centre et le port du Bois-Bretoux
 

Lieu-dit les 7 écluses à Ecuisses Port du Bois-Bretoux
   
L'ingénieur Emiland Gauthey dirigea la construction du " canal du Charolais " entre 1783 et 1791. D'une longueur de 120 km, le canal possédait 81 écluses, le seuil de Longpendu marquant le partage des eaux entre le versant " Océan " et le versant " Méditerranée ". A cet endroit la forte déclivité nécessita la pose de 7 écluses de 2,5 mètres de chute chacune séparées par de courts biefs dont la largeur permettait le croisement des bateaux. Les berrichons, grosses barques à fond plat, étaient halées par des hommes ; il fallait compter 40 jours pour relier le port du Bois-Bretoux à Paris. Après la mise au gabarit Freycinet, les sept écluses furent remplacées par trois écluses " à grande chute ".

Le port du Bois-Bretoux (du nom d'un hameau de la commune de Montchanin), installé sur le versant " Océan ", juste après le bief de partage des eaux d'Ecuisses, au débouché de la rigole de Torcy, était un centre stratégique pour toute l'activité productive du bassin minier. C'est par ce port que transitaient les productions et les fournitures des usines du Creusot, comme celles de la tuilerie de Montchanin. A l'origine seules de grosses barques à fond plat (les berrichons) pouvaient emprunter la voie d'eau mais le trafic s'accroissant parallèlement à celui du rail, le canal fut mis au gabarit Freycinet à la fin du XIXe s.. C'est ce qui explique la présence de péniches " flamandes " de 280 tonnes. Le transport du Creusot au port du Bois-Bretoux se faisait à cette date exclusivement par chemin de fer

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