De la première à la seconde Révolution Industrielle : la mutation des espaces industriels |
En France | |
Etablissements industriels (1847) |
Effectif ouvrier par établissement industriel (1847) |
Au milieu de
XIXème siècle, le processus d'industrialisation est déjà bien engagé en
France. L'industrie textile dans le Nord et en Alsace, mines de houille du
Nord et du Pas-de-Calais, industrie plus diversifiée dans la région
lyonnaise. Une géographie industrielle se met en place, qui perdurera
longtemps : une France industrielle à l'Est d'une ligne Le Havre -
Marseille s'oppose à une France de l'Oest encore pré - industrielle. Ces deux cartes, construites à partir de données fournies par l'enquête industrielle de 1847, mettent bien en relief cette opposition. |
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En Bourgogne | |
Effectifs dans l'industrie (1847) |
Exploitations minières et métallurgiques (XVIIIème siècle) |
Nous disposons du même type de données pour la Bourgogne, cette enquête, de même que celle de 1867, très minutieuse, ayant été menée pour chaque commune. | |
Elle permet aux
élèves d' isoler les principales régions industrielles de la région (Châtillonnais
au nord de la Côté d'Or, vallée de la Loire, axe Dheune-Bourbince en
Saône-et-Loire) et des centres secondaires comme la région de
Chauffailles, prolongement de l'industrie textile de la Loire. La seconde
carte permet d'observer la permanence des implantations industrielle d'un
siècle à l'autre. La première révolution industrielle ne s'est pas encore
totalement dégagée des héritages de la proto-industrialisation (Voir les
centres sidérurgiques du Châtillonnais, éloignés des centres d'extraction
houillère, qui utilisent encore le charbon de bois). Par contre la carte de l'implantation des machines à vapeur permet de séparer les centres industriels fondés sur une technologie archaïque des établissements à la pointe des nouvelles technologies |
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1847 - 1867 : Une mutation | |
Hauts-fourneaux et forges (1841-1852) |
Hauts-fourneaux et forges (1867) |
Les deux cartes
ci-dessous représentent deux moments dans l'histoire industrielle de la
Côte d'Or. Jusqu'en 1850 la sidérurgie chatillonnaise réussit à survivre
malgré ses handicaps (technologie obsolète, éloignement des centres
houillers), 20 ans plus tard elle est en voie de disparition, vaincue par
ses concurrents plus modernes. Après 1850 les usines du Creusot par
exemple, qui se sont dotées des dernières technologies (convertisseur
Bessemer) proposent l'acier à un tarif beaucoup moins élevé.
La mise en relation de ces deux cartes avec deux documents complémentaires doivent permettre aux élèves d'expliquer ces mutations, et d'en dégager les conséquences, notamment sur le plan démographique (Voir carte de l'année du maximum de population) |
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Cette première partie du travail nous amène à changer d'échelle pour étudier la naissance et le développement d'un des tous premiers bassins industriels français du XIXème siècle : le bassin minier Le Creusot - Montceau-les-mines | |