Regards sur une agglomération bourguignonne Chalon-sur-Saône |
Chalon : une ville à forte ségrégation socio-spatiale (II)
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Grâce aux données mises à
disposition par l'INSEE nous avons pu déterminer (empiriquement) les
quartiers du pôle urbain selon la caractéristique
socioprofessionnelle de leurs habitants. Si on met de côté les
quartiers et communes présentant une certaine mixité sociale, une
bonne part sont fortement connotés socialement. Ainsi peut on
relever :
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Les quartiers du centre sont
privilégiés par les cadres et chefs d'entreprises (requête logique
sur la variable PCTCADRES > 11.6). Du point de vue de l'habitat
on distinguera :
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Les employés et professions intermédiaires
privilégient les quartiers à la périphérie du centre-ville (quartier
Saint-Cosme au Sud-Ouest, Saint-Jean-des-Vignes au Nord) ou bien des
communes de banlieue comme (La Loyère, Fragnes, Oslon). On y trouve
un mixte de quartiers pavillonnaires et de petits immeubles en
copropriété. De nombreuses opérations immobilières récentes
(construction de petits immeubles résidentiels, d'une clinique)
densifient l'occupation du sol, en faisant disparaître les derniers
jardins ouvriers.
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Les quartiers ouvriers
sont les quartiers des cités construites pendant les "Trente
Glorieuses" pour loger la main d'oeuvre attirée par les centres
industriels chalonnais (Kodak, Saint-Gobain, Framatome...), qu'elle
soit venue des campagnes proches (Bresse chalonnaise) ou de plus
loin (présence à Chalon d'une forte communauté d'origine
tunisienne). Les immeubles HLM, construits pour la majorité dans les années soixante (années soixante-dix pour la cité des Prés-Saint-Jean), sont aujourd'hui fortement dégradés et cumulent les handicaps habituels : rareté des commerce, éloignement du centre-ville, concentration des problèmes sociaux... Ils font l'objet depuis plusieurs années de grands travaux de réhabilitation : destruction de "barres" pour diminuer la densité de l'habitat, réhabilitation des logements...
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