Le riz et l’Asie, quelles relations ? (2)

 

 

Quelles sont les caractéristiques de cette culture ? Un indicateur du niveau de développement technique.

1) Réflexion par rapport aux rendements.

Carte des rendements

Carte qui donne une vision totalement différente des deux précédentes : les meilleurs rendements sont obtenus aux Etats-Unis, en Australie et en Egypte ; par contre, la Chine et l’Indonésie ont des rendements deux fois moindres ; quant à l’Inde et l’Asie du Sud-Est, il s’agit de rendements relativement faibles.

Il est possible d’aller plus loin en croisant production et rendements pour dégager quatre grands ensembles ; Géomédia permet de faire des requêtes (avec comme difficulté le choix des seuils : par rapport à la moyenne ? par rapport à la médiane ?…En fonction du choix des valeurs des seuils, l’on peut « manipuler », en l’occurrence avec le parti pris de ne faire que quatre ensembles).

·         Rendements et production

Deux catégories se distinguent :

o        Les espaces à production et à rendements faibles : Afrique (ré-activation du travail fait sur l’Afrique souvent étudiée avant l’Asie, ou préparation) et Asie centrale

o        Les espaces où la production et les rendements sont élevés : Etats-Unis, Brésil (lien avec le programme de géographie), l’Egypte, l’Iran, le Pakistan, l’Inde, la Chine et l’Indonésie. (donc une lecture en partie contradictoire avec la carte des rendements).

En variant les seuils (rendements supérieurs ou égaux à 4500 kg/ha, production supérieure ou égale à 1 000 000 Mt), l’on peut introduire des nuances en Asie en opposant la riziculture chinoise et la riziculture indienne.

Ne restent en Asie que la Chine, le Vietnam, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon. (Carte qui permet de relativiser la puissance agricole brésilienne, de confirmer celle des Etats-Unis et qui pose encore des interrogations sur le choix des seuils pour trois états d’Amérique du Sud et pour l‘Iran).

 

2) Le riz est une céréale qui a besoin d’eau.

·         Associer une carte de la pluviométrie avec les moussons (qui se trouve dans tous les manuels) et la carte de la production de riz.

·         Carte comparant les superficies irriguées importantes ( plus de 3 millions d’hectares irrigués) et la surface agricole utile (avec plus de 35%).

Deux difficultés : l’irrigation n’est pas exclusivement réservée à la riziculture, bien qu’il y ait un parallèle évident à faire avec la production de riz, le Moyen-Orient et la péninsule arabique apparaissent avec un pourcentage très élevé (supérieur à 100% !) : à expliquer aux élèves.

Avantage : cette requête met bien en évidence le lien entre la riziculture en Asie et l’irrigation, ce qui est peut-être largement suffisant en classe de 5ème, bien qu’elle  masque les états de faible superficie en particulier dans l’Asie du Sud-Est, et qu’elle met a contrario en valeur les états ayant une superficie étendue en zone aride ou semi-aride. Ne pas oublier l’Egypte et l’importance du Nil.

·         En reprenant la requête « production et rendements » et en y ajoutant les surfaces irriguées (supérieures à 1,5 millions d’hectares), hormis les trois états d’Amérique du Sud et la Corée du Sud, le résultat cartographique ne change pas. L’on peut donc montrer que la riziculture performante et productive est liée à l’irrigation.

·         La riziculture est-elle une culture moderne et industrialisée ? Nouvelle requête en croisant un indicateur de mécanisation (tracteurs), la consommation d’engrais, des productions et une irrigation importantes.

La riziculture en Asie apparaît comme performante (dans un système d’agriculture productiviste) : introduction à la « Révolution verte » étudiée à propos de l’Union Indienne; bien sûr, des nuances : la riziculture en Birmanie-Myanmar apparaît comme archaïque, faible mécanisation en Asie du Sud-Est (comme en Egypte).

Performante aussi aux Etats-Unis, au Brésil, en Espagne et en Italie.