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Polémiques...

 

Dans l'atmosphère de désastre qui règne actuellement en Louisiane, les autorités estiment maintenant que leur principale tâche est l'assèchement de La Nouvelle-Orléans, envahie par les eaux après la rupture d'une digue suite au passage du cyclone Katrina. Ceci après huit jours employés à tenter de sauver et évacuer les quelques 32 000 habitants piégés dans leurs maisons.

Les opérations de colmatage des digues du lac Pontchartrain, qui avaient cédé le 29 août 2005, et de drainage ont permis une baisse du niveau des eaux dans les rues de la ville. Mais les incendies qui ont éclaté, en raison notamment de fuites de gaz, ralentissent les secours.

Il faudra sans doute des semaines pour assécher la ville et l'on craint que le reflux des eaux ne libère des milliers de corps. Les autorités estiment que 140 000 à 160 000 maisons et bâtiments ont été inondés.

Les autorités de Louisiane n'ont officiellement recensé que 71 morts, mais préparent déjà l'opinion à un bilan de plusieurs milliers de victimes. Le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, a indiqué que le chiffre de 10 000 tués "n'était pas déraisonnable".

Tandis que la polémique sur la réponse des autorités à la catastrophe prend de l'ampleur, le maire de La Nouvelle-Orléans a réaffirmé les menaces pesant sur la santé des survivants. Les corps en putréfaction, les immondices et les nappes de carburants charriés par les eaux stagnantes rendent nécessaires leur évacuation.

Dix jours après le début de la catastrophe, dix mille habitants seraient toujours dans la ville. De nombreux survivants refusent toutefois leur évacuation, craignant de se retrouver dans des régions où ils n'ont pas de famille, pas de soutien. La volonté des autorités de les sortir de la zone inondée provoque des tensions.

Largement mis en cause pour leur discrétion des premiers jours, les secours ont à présent atteint leur plein rendement, mais la polémique politique prend de l'ampleur. George W. Bush a promis une commission d'enquête mais s'est refusé à la mener dans l'immédiat. "Il y aura amplement le temps nécessaire pour qu'on se rende compte de ce qui a bien marché et de ce qui n'a pas fonctionné. Ce qui m'intéresse, c'est sauver des vies", a-t-il expliqué.

Le président Bush a par ailleurs donné raison, mardi 6 septembre 2005, aux responsables afro-américains, qui protestaient contre l'utilisation du terme de "réfugiés", visant négativement les populations noires sinistrées. "Ce sont des Américains", a-t-il déclaré.

De plus, il s'avère que les sinistrés de Katrina sont majoritairement noirs. Cette réalité a provoqué une autre polémique, certains soupçonnant même les autorités de discrimination dans l'organisation des secours.

Extrait du site de l'émission de France5 "C dans l'air" du 8 septembre 2005

Pour visionner l'émission  http://www.france5.fr/cdanslair/006721/213/128163.cfm

 

Le cyclone Katrina a fait 1.132 morts (AFP Agence France Presse vendredi 30 septembre 2005)

Les victimes en Louisiane sont au nombre de 896, indique mercredi dans un communiqué de presse le département de la Santé de l'Etat. Au Mississippi, le bilan atteint 220 morts, selon l' Agence locale de gestion des situations d' urgence (Mema), tandis que 14 décès sont rapportés en Floride et deux dans l' Alabama.

La Nouvelle-Orléans, une ville au bord du suicide (New York Times cité par la lettre check-liste du 21 juin 2006  site LeMonde.fr)


"Le sergent Ben Glaudi, commandant de la cellule mobile de crise de la police de La Nouvelle-Orléans, passe la majeure partie de ses journées de travail dans les rues de la ville, à tenter de dissuader les gens de se suicider." La première phrase du reportage du New York Times donne le ton : dix mois après le passage du cyclone Katrina, les habitants de La Nouvelle-Orléans sont la proie d'"une épidémie de dépressions et de troubles post-traumatiques, d'une ampleur rarement vue dans le pays. Le taux de suicide, selon les membres de l'administration, a quasiment triplé par rapport à ce qu'il était avant le sinistre". Quand ils ne sont pas suicidaires, les Néo-Orléanais sont "tristes, désespérés et souffrent de symptômes relatifs au stress". Ils vivent dans une cité en ruine, où tout leur rappelle la mort. "Je pensais que je pourrais surmonter la tempête, mais ce sont ses répercussions qui me tuent. Quand je parcours la ville en voiture, il faut que me gare sur le bas-côté pour pleurer. Je ne peux pas conduire ici sans sangloter", explique une résidente. Problème : le système de santé est dépassé, beaucoup de médecins ont quitté la ville après le cyclone. Que fait Washington ?, s'indigne le journal en éditorial.


 À L’HEURE DE RECONSTRUIRE LA NOUVELLE ORLÉANS, LA QUESTION RACIALE SE RAPPELLE AU SOUVENIR DE L’AMÉRIQUE (cliquez sur le lien ci-dessous).

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