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Jean-Michel Albérola, Moïse et le buisson ardent, vitrail, Cathédrale de Nevers.

jeudi 18 septembre 2008, par M.Joyeux


La cathédrale de Nevers a la particularité d’avoir deux chœurs un roman l’autre gothique. Bombardée en 1944, ses vitraux disparaissent entièrement : il faut attendre le milieu des années soixante dix pour que le projet de remplacement des verrières soit mis en œuvre. Ce n’est qu’en 1987 que la Direction du Patrimoine fait finalement appel à François Rouan (bas-côté de la Nef) Claude Viallat (Baies du chœur gothique), Jean Michel Albérola (cœur roman et les chapelles rayonnantes du déambulatoire gothique). 

Les vitraux de J.-M Albérola ont été réalisés, par les ateliers Duchemin, à Paris, maison fondée en 1876, grâce au mécénat de Gaz de France, acteur de la sauvegarde du Patrimoine, en particulier dans la protection des vitraux, telle en 1994, la restauration du Chevet de la Sainte Chapelle, mais aujourd’hui plus axé sur le vitrail contemporain.

J.-M Albérola précise que si le traitement de l’espace et du sujet est le même, le travail du vitrail nécessite la maîtrise des couleurs dans leur transparence, et le calcul de la « lisibilité » puisque placés en hauteur.

Le visage de Moïse entouré d’un décor végétal s’oppose au rouge éclatant du feu qui irradie le buisson. Manifestation de la gloire de Dieu, face au seul visage de Moïse dans la contemplation. De sa main, il s’abrite de la lumière qui rayonne du buisson, évocation de l’Ecriture « Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu  »

Les traditions juives et chrétiennes font souvent appel à ce passage de la révélation du Nom divin.

L’ensemble des vitraux de la cathédrale a fait l’objet de critiques, la principale étant le manque de cohésion de l’ensemble, par le recours à des artistes dont les réalisations sont très différentes. À cela, J.-M Albérola rétorque que « Ces critiques ont été faites par les gens qui voient avec ce qu’ils savent et non avec ce qu’ils sentent. En dehors de la liaison entre mes vitraux et ceux de François Rouhan, il n’y a, à mon sens aucun problème de cohabitation.

Mireille Joyeux, Septembre 2006