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Entretien avec P. Rekacewicz, cartographe radical

Organisation d’une visio-conférence avec Philippe Rekacewicz

jeudi 19 décembre 2013, par Cécile De Joie

Le vendredi 6 dcembre, les lèves de terminale S, option Hist-go du lyce des Chaumes à Avallon et du lyce Fourier, à Auxerre, ont pu dialoguer grâce à des outils de visio-confrence avec Philippe Rekacewicz, gographe, cartographe au Monde diplomatique.

Cette interview s’inscrit dans un projet mené tout au long du 1er trimestre 2013/2014 dans la classe de Terminale S du lycée des Chaumes. Les élèves ont débuté le programme par l’étude du thème "Représenter le monde". Le premier chapitre développé en classe a permis d’aborder l’histoire de la représentation du monde, de ses aspects techniques (les systèmes de projection, la triangulation) à ses aspects culturels (cartographie et religion, cartographie et géopolitique). Le chapitre s’est achevé par une présentation des travaux de Philippe Rekacewicz, et de la cartographie radicale. Les élèves ont notamment découvert le travail du cartographe par l’intermédiaire de la carte "Mourir aux frontières de l’Europe". Ce travail préparatoire s’est appuyé sur une sitographie mise à disposition des élèves par Pearltrees :

Cartographe aujourd’hui et Cartographie des conflits / Vidéo Rekacewicz dans Géographie / Profcdj (profcdj)

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Suite à ce travail, le projet d’interview a été lancé. Le groupe de 15 élèves s’est vu alors répartir les tâches suivantes :
-  Un groupe communication : création d’un compte gmail (HGchaumes89@gmail.com ), d’un compte twitter (@hgchaumes89) pour entrer en contact avec Philippe Rekacewicz, et aussi en vue de twitter la visio-conférence et d’ouvrir la classe sur l’extérieur. L’utilisation de Twitter s’inscrit aussi dans un projet plus global de l’établissement de formation aux usages des réseaux sociaux. A ce propos, les élèves ont découvert que Pearltrees ou Twitter pouvaient être des outils de partage d’information et de connaissances.
-  Un groupe "régie" : test des outils de visio-conférence, manipulation des diaporamas et des images sur vidéoprojecteur pendant la visio.
-  Un groupe journalistes : création des questions, prise de notes pendant l’interview, rédaction d’articles, avant et après pour le blog du lycée. http://www.cite-scolaire-des-chaumes.fr/wp/?p=2447

Après avoir testé (avec difficulté) Hangout et Appear.in au lycée, quelques jours avant la visio-conférence, le chef d’établissement nous a proposé d’utiliser des outils de visio-conférence installés au collège de la cité scolaire, dans le cadre du SAPAD : http://sicep.ac-dijon.fr/spip.php?article416 . Grâce à la correspondante tice du collège et à différentes personnes du SICEP, cela a pu se faire et le lycée Fourier à Auxerre a pu se joindre à nous. Si vous souhaitez organiser une visio-conférence, en utilisant les outils présents dans votre établissement (Polycom), pensez à contacter le SICEP suffisamment à l’avance par l’intermédiaire de votre référent numérique établissement.

Dans la semaine précédant la visio-conférence, P. Rekacewicz a déposé un grand nombre de documents : cartes et diaporamas dans un espace partagé Google Drive. Et les deux classes engagées dans le projet ont envoyé leurs questions.

La visio-conférence a débuté à 14h15 le vendredi 6 décembre et s’est terminée vers 16h. Techniquement, cela s’est très bien passé : pas de coupure, débit fluide. Les élèves sont restés concentrés une heure, au-delà, c’était un peu plus difficile. Ils auraient voulu plus d’interaction, mais l’interlocuteur ne "ressent" pas le public comme dans une rencontre en présentiel. Pendant la visio-conférence, deux élèves manipulaient les diaporamas vidéoprojetés, alors que nous communiquions par la polycom sur une TV dans la salle. Deux autres élèves ont réalisé un live tweet : 37 messages courts et des photos envoyées, et un seul contresens, corrigé par la suite par P. Rekacewicz.

Et après ? Les élèves réalisent des articles compte-rendu. Chaque binôme a choisi plus particulièrement un document, un thème ou une question. Les élèves qui ont réalisé le live tweet en font un storify [Voir cet article de présentation de Storify : http://blog.digikaa.com/chroniques-isa/jai-teste-pour-vous-storify/ ]. Ces travaux seront publiés sur le blog du lycée. L’ensemble du projet sera présenté à l’oral du bac par les élèves, dans le cadre des dossiers personnels.
Pour conclure, P. Rekacewicz a donné quelques conseils aux apprentis cartographes qui s’apprêtent à passer le bac, et qui pourraient avoir un croquis à réaliser :
-  Pas de carte sans intention
-  Passer du temps au brouillon à réunir ses idées sur le sujet
-  Règle du 3 + 1 :
o Le dessin associe trois types de figurés : Point – Ligne – Surface
o L’habillage donne du sens à la carte : légende, titre, nomenclature.