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Un enquête géographique sur la rupture du barrage de Malpasset .

jeudi 6 juillet 2023, par Angélique MARIE webmestre, Rachel Messina

Cet article propose une séquence permettant à des élèves de seconde d’étudier une catastrophe naturelle à travers le jeu et une tâche complexe.


1. Intitulé


Mémoire engloutie , une enquête géographique


2. Rappel : Compétences particulièrement travaillées


• Maîtriser et utiliser des repères spatiaux
• Savoir lire, comprendre et apprécier une carte, un croquis, un document iconographique, une série statistique
• Justifier des choix, une interprétation, une production.
• Utiliser une approche géographique pour mener une analyse ou construire une argumentation.
• Coopérer et mutualiser


3. Hypothèse :


« La classe de seconde conforte les acquis de la scolarité obligatoire tout en ouvrant sur le cycle terminal. Elle enrichit les connaissances disciplinaires, consolide et développe la maîtrise des compétences et méthodes. »

BO de l’éducation nationale, programmes de seconde.

Depuis quelques années, je constate les difficultés croissantes rencontrées par les élèves
• à se repérer dans l’espace.
• à rédiger et à faire des liens entre certains éléments fournis pour établir une démonstration.
• à s’approprier les démarches géographiques.

Ce travail visait donc à la fois à vérifier les acquis du collège (dimension diagnostique) mais aussi à faire travailler repères et croquis. Il avait aussi pour objectif de conduire les élèves à s’interroger sur les acteurs et sur les raisons d’une catastrophe, à mettre en relation des faits. Il les amenait également à rédiger de façon plus détaillée leurs réponses (souvent trop lapidaires en début de seconde) préparant ainsi à la rédaction d’une question problématisée.

Enfin toujours dans l’esprit du programme,

« Étudier la France tout au long du lycée, en la replaçant dans un contexte plus large, pour que les futurs citoyens aient conscience des enjeux et de leurs possibilités d’action »

(BO de l’éducation nationale, programmes de seconde.) le but de cet exercice, en plus de travailler les compétences attendues en classe de seconde, était aussi de créer une prise de conscience. Les élèves ont en effet parfois le sentiment qu’en France, des catastrophes majeures ne peuvent pas se produire. Se pencher sur le cas de Fréjus, c’était montrer que le risque zéro n’existait pas. C’était aussi réfléchir sur le rôle des sociétés face aux risques, sociétés dont ils sont partie prenante en tant que futurs citoyens. En cela ce « jeu sérieux » s’inscrit dans une démarche d’éducation civique et d’éducation aux médias. Car cette enquête a aussi été pensée pour rappeler qu’on écrit des articles à partir de sources fiables et vérifiées.


4. Méthode : Description pratique de la mise en œuvre


La mise en œuvre s’est déroulée en deux phases. La 1ere en salle informatique au cours de laquelle les élèves ont suivi en équipe le parcours des deux journalistes, puis à la maison où ils ont individuellement répondu à une sorte d’interview qui les obligeait à justifier leurs propos et à expliquer certains phénomènes.


5. Méthode : Action des élèves - mise en apprentissage de la compétence


Les élèves ont, dans un 1er temps, travaillé sur le geniall.y en équipe . Ils ont lu et exploité des cartes topographiques, puis y ont replacé des éléments.
Ensuite, l’acquisition des connaissances( définitions, vocabulaire) a été vérifiée car les élèves ont réinvesti le cours pour comprendre le phénomène évoqué.
Un bref travail de lecture mené à partir d’une carte météo et d’un histogramme a permis d’approfondir les repères et le prélèvement d’informations. Enfin, les élèves ont été mis en contact avec les actualités de l’époque de la catastrophe, pour leur permettre d’en tirer des éléments explicatifs importants. En variant les supports, l’apprenant doit mobiliser toutes ses ressources, ou celles de son équipe. Les élèves travaillent ainsi la déduction et la réflexion. Pour terminer, la carte élaborée tout au long du jeu a vu sa légende complétée avec les bons figurés. L’objectif était de résumer les faits et d’ancrer à la fois les informations et les compétences travaillées précédemment.
La deuxième phase consistait à vérifier les acquis via un questionnaire quizinière qui simulait une interview. Les élèves, individuellement devaient donc réinvestir ce qu’ils avaient fait en classe et justifier leurs réponses.


6. Méthode : Action de l’enseignant


L’enseignant veille à ce que les élèves n’aillent pas trop vite de manière à ne pas rester bloqués sur une étape. Il s’assure que les choix de réponses soient réfléchis et ne reposent pas sur la chance ou des sites externes. De manière globale, les élèves n’ont pas rencontré trop de difficultés dans le suivi de l’enquête. Tout au plus, un peu de vocabulaire qu’il a fallu expliquer. Il a fallu aussi souvent intervenir sur les lectures de cartes et croquis, pour des confirmations (l’élève a compris mais n’est pas sûr) ou de réels soucis de logique( certains éléments mal placés sur une carte).


7. Conseil : Obstacles et modifications possibles


Ce thème intervient tôt dans l’année, mais l’enseignant qui a déjà identifié des compétences variées chez ses élèves, peut peut-être constituer des groupes en associant ceux à l’aise dans le repérage spatial avec d’autres qui le sont moins, pour que l’apprentissage se fasse entre pairs (je n’y ai pas pensé sur l’instant). Comme toujours dans ce genre de cas, il faut bénéficier d’une salle informatique disponible et adaptée. On peut envisager de faire faire l’exercice en autonomie si la vidéo de correction est fournie. Mais cela présuppose que les élèves soient déjà familiarisés avec ce type de travaux et qu’ils aient accès à un PC.


8. Complément : Les intérêts du numérique


Le numérique permet d’essayer de susciter l’attention et la curiosité chez certains élèves démobilisés et qui ont des a priori sur la géographie dans le cadre scolaire. Chaque équipe travaille à sa façon et à son rythme et le numérique permet de varier les supports pour rendre l’enquête attractive : vidéos, images, carte météo, cartes topo, schémas, cartes mentales, textes … Cela permet de mobiliser beaucoup de compétences et une fois seuls à la maison, rien n’interdit aux élèves de refaire le travail pour vérifier qu’ils ont bien compris (sous réserve qu’ils soient équipés d’un PC !) L’idée est de les préparer à la 1ere et donc de les pousser à faire des liens (ce qu’ils ne font pas spontanément)
Certains élèves se sont vraiment pris au jeu et se sont révélés sur cette question particulière. A contrario, cela a permis de déceler des vrais soucis de repérages chez des élèves à priori « solides »


9. Complément : PIX CRCN


1-Informations et données 1.3. Traiter des données
2-Communication et collaboration 2.3 Collaborer
5 -Environnement numérique 5.2 Évoluer dans un environnement numérique Se connecter à un environnement numérique (ENT) Utiliser les fonctionnalités élémentaires d’un environnement numérique. Retrouver des ressources et des contenus dans un environnement numérique (classeur)


10. Complément : Ressources et outils numériques mobilisés


Genial.ly , extensions S’cape pour genial.ly ( touine’s, DnD , …)


Annexes


Le jeu :

Un corrigé sous forme de vidéo : CORRIGE

Des productions d’élèves.

Le questionnaire Quizinière sous la forme d’une fausse interview sur un plateau télé.
file_download Le questionnaire
Quelques exemples d’exercices de repérages.

Quelques exemples de réponses qui devaient réemployer les informations vues dans le jeu.
file_download Des réponses d’élèves


Autrice


Rachel-Carmen.Messina@ac-dijon.fr