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Enseigner la laïcité à l’école dans la République Française.

dimanche 4 octobre 2015, par Jean-François Boyer

Cet article propose quelques lments, en particulier des schmas explicatifs.

Enseigner la laïcité à l’école dans la République Française.

 

La laïcité dans les programmes d’EMC.


Dans le Bulletin officiel spécial du 25 juin 2015, il est indiqué l’enseignement d’une valeur de la République : la laïcité. On retrouve son enseignement pour le collège dans les cycles 3 et 4 (également dans le cycle 2 pour les premières années du primaire).

Le programme incite à étudier la charte de la laïcité aussi bien en sixième (cycle 3 et donc lien avec les collègues du primaire) que dans les années du cycle 4 (5e, 4e et 3e).

Petite synthèse d’après les programmes : 

 

Le programme incite à étudier la charte de la laïcité aussi bien en sixième (cycle 3 et donc lien avec les collègues du primaire) que dans les années du cycle 4 (5e, 4e et 3e).

La laïcité doit donc traverser toute la scolarité du collège à travers des pratiques au collège.

La laïcité et le fait religieux.

La laïcité est une valeur complexe et se traduisant souvent par la neutralité de l’Etat vis-à-vis de la religion et vice-versa. Cette définition est insuffisante. La laïcité perturbe aussi puisque certains élèves peuvent dire et écrire que la laïcité signifie « la suppression des religions », ce qui n’est pas le cas. Dans son dictionnaire philosophique, André Comte-Sponville (2013) écrit une phrase, qui me semble, résume cette valeur en trois idées :
« L’essentiel tient en trois mots : neutralité (de l’Etat et de l’école), indépendance (de l’Etat vis-à-vis des Eglises, et réciproquement), liberté (de conscience et de culte) ».

Un point capital est évoqué par le philosophe André Comte-Sponville à savoir le rapport avec les droits de l’homme. Ces derniers ne sont pas dans un état laïc une idéologie ou une religion : « ce n’est pas une croyance, c’est une volonté. Pas une opinion, une loi. On a le droit d’être contre. Pas de les violer ». Tout est dit : dans notre pays où la laïcité est inscrite dans notre constitution (article 1 : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »), les droits de l’homme sont des droits pour tous qui ne peuvent être violés. 

La laïcité est une valeur qui permet le « vivre ensemble » : respecter des valeurs que l’on doit enseigner à l’école même si d’autres espaces existent (la famille, les associations etc…).


La laïcité et philosopher au collège.

L’enseignement de la laïcité peut se faire à tout moment au collège, en sixième et dans les années suivantes. Par exemple deux moments sont propices pour l’enseignant d’histoire géographie, à savoir lors de l’enseignement du fait religieux (en sixième, le christianisme et le judaïsme et en cinquième, les débuts de l’Islam) et dans le cadre comme il est précisé dans le bulletin officiel du programme d’EMC « des Discussion à visée philosophique sur les valeurs et les normes ». Le fait religieux est universel dans notre société et se doit d’être enseigné pour nous comprendre.

Philosopher veut dire, et je reprends une formule d’André Comte-Sponville « penser mieux, pour vivre mieux ». Philosopher permet donc de réaliser une compétence proposée dans les nouveaux programmes du cycle 3 et 4 : « raisonner ». Il s’agit ainsi de réfléchir sur des savoirs et notamment des concepts comme par exemple « la laïcité ». Cette réflexion sur ce concept abouti à s’interroger sur le « Comment vivre ? », question principale du philosophe écrit encore André Comte-Sponville. Il ajoute « Dès qu’on essaie de répondre intelligemment à cette question, on fait de la philosophie, peu ou prou, bien ou mal. Et comme on ne peut éviter de se la poser, il faut en conclure qu’on n’échappe à la philosophie que par bêtise ou obscurantisme ».


Philosopher rejoint la compétence raisonner, ramener bien sûr à l’échelle d’un enfant, un enfant qui grandit pour entrer dans le monde des adultes et devenir un citoyen. Philosophie et laïcité peuvent être associées dans des démarches d’apprentissage…Elles nous permettent d’être lucide, respectueux et de se construire un jugement critique pour le « vivre ensemble ». On retrouve bien la fraternité ! « Empreinte de liberté, d’égalité et de fraternité, la laïcité est le fondement du pacte républicain » termine Bernard Stasi dans son article, la laïcité. Abdennour Bidar est un philosophe et écrivain français. Il a participé à la rédaction de la charte sur la laïcité. Il écrit : « la laïcité permet de concilier le droit individuel et la cohésion sociale, c’est l’affaire de l’État et c’est l’affaire de l’école » (source : http://memoire-defense.ac-dijon.fr/spip.php?article59 ).


La laïcité n’est-elle pas tout simplement une valeur qui prépare à la vie ?

 

La laïcité est un aussi un principe juridique.
C’est-à-dire une forme d’organisation de la société voulue par la loi 1905 par Jaurès ou Briand dans un esprit de Concorde. La laïcité par la liberté et non par la contrainte. Il ne serait donc pas de propos de nos jours d’imposer ou mettre en place des contraintes.
Le principe juridique de laïcité prolonge les lois scolaires du 19e siècle et sont confirmées dans l’article 1 de notre constitution. Il se définie par l’idée que les citoyens sont tous libres de penser sans discrimination possible (dans le cadre de la loi), la séparation du politique et du religieux dans une stricte neutralité de l’Etat et de l’école et donc le respect des autres, la liberté de conscience de tous.
Le principe de laïcité prône l’ouverture vers l’autre, vers les cultures, lutte contre les discriminations, favorise l’émancipation, développe le libre-arbitre.
L’école n’est pas le seul endroit où se réalise la laïcité. On peut la retrouver dans la société de marché, la société numérique…avec le risque de formatage s’il n’y a pas apprentissage de la critique, du sens. Il faut apprendre aussi à ne pas heurter les convictions, à développer le dialogue, éviter les conflits tout en évitant un laxisme qui peut nourrir le prosélytisme. Par ailleurs, il ne faut pas faire de la laïcité une croyance exclusive, discriminatoire. On en oublierait l’esprit de concorde des pères de la loi de 1905. Ce n’est pas une croyance, une idéologie. C’est un principe juridique qui s’apprend, s’écoute, se discute, s’enseigne à l’école. On peut défendre ses convictions, exprimer ses idées religieuses mais ne pas l’imposer dans l’agora. Quant à dire qu’il doit y avoir neutralité stricte dans l’espace public, il y a une certaine erreur : l’agora est l’espace de débat où chacun s’exprime. Par espace public il faut donc entendre l’espace des institutions publiques. C’est là que l’on retrouve la neutralité de l’Etat (l’école par exemple). Par ailleurs, il ne peut avoir d’interdiction si ce n’est celles mises en place par la loi. On ne peut imposer ses idées, c’est contraire aux lois, à la constitution et donc au principe juridique de la laïcité. La laïcité n’est pas antireligieuse mais anticlérical : les églises n’ont pas à imposer leurs croyances.
La laïcité doit être mise en action par la formation (ESPE, stages), par le parcours citoyen, la charte, l’EMC. Elle doit être vécue par l’enfant. La laïcité n’est pas là pour apporter des solutions face à la violence. Elle est là pour prévenir d’où son importance dans l’éducation.
Le principe juridique de laïcité est inscrit dans la convention européenne de 1950 (article 9). Elle affirme la liberté de conscience…mais la pratique dans la loi est diverse : le délit de blasphème existe sans être mis en pratique comme en Allemagne, en Irlande ou en Pologne ou en Alsace Lorraine, mais pas dans le reste de la France.
Chaque état légifère. Le principe d’interdire n’est pas l’esprit du texte de 1905. La seule exception notable dans notre pays est la question des signes religieux qui a été légiférée en 2004 suite à l’affaire des foulards de Creil en 1989 (voir le site : http://www.radiovl.fr/signes-religieux-en-france-dit-loi/ ).
A l’école, il faut expliquer qu’il y a la liberté religieuse et la liberté de conscience. Il faut respecter ces libertés. L’école n’est-elle pas le dernier espace pour apprendre à vivre ensemble ?
Les contours des nouvelles régions vont-elle poser la question de l’exception Alsace-Moselle où l’enseignement de la religion perdure ?

 

Article 9 – Liberté de pensée, de conscience et de religion

1Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.

2La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.
La convention européenne des droits de l’homme de 1950


Voir cette source : l’observateur de la laïcité :
http://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite

 

« L’objectif de l’EMC est d’associer dans un même mouvement la formation du futur citoyen et la formation de sa raison critique. Ainsi l’élève acquiert-il une conscience morale lui permettant de comprendre, de respecter et de partager des valeurs humanistes, de solidarité, de respect et de responsabilité.
La morale enseignée est une morale civique en ce qu’elle est en lien étroit avec les valeurs de la citoyenneté (connaissance de la République, appropriation de ses valeurs, respect des règles, de l’autre, de ses droits et de ses biens). Il s’agit aussi d’une morale laïque fondée sur la raison critique, respectueuse des croyances confessionnelles et du pluralisme des pensées, affirmant la liberté de conscience. En cela, cette morale laïque se confond avec la morale civique.
L’EMC s’inscrit dans un ensemble plus large qui rassemble, au sein des établissements scolaires, une éducation à la laïcité et aux valeurs de la République, une éducation aux médias et à l’information, un enseignement laïque des faits religieux et le parcours citoyen (ainsi que les deux autres parcours : parcours éducation artistique et culturelle et parcours avenir). L’EMC peut prendre appui sur « la réserve citoyenne », ainsi que sur les différentes actions associant les écoles et établissements avec d’autres institutions publiques
 ».
L’esprit et l’intention du nouvel EMC (source éduscol, http://eduscol.education.fr/cid92403/l-emc-principes-objectifs.html#lien0

La charte de la laïcité : 

* Bulletin officiel n°33 du 12 septembre 2013 : Charte de la laïcité

* les documents :

http://eduscol.education.fr/cid73652/charte-de-la-laicite-a-l-ecole.html

* Documents ressources :

http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.html

"Ressources pour une pédagogie de la Charte de la laïcité à l’École
Dans le souci d’une appropriation par chacun de la Charte de la laïcité à l’École, des ressources pédagogiques sont proposées pour accompagner sa lecture.
• La Charte commentée : explication et commentaire des thèmes et des notions majeures du préambule de la Charte et de chacun de ses 15 articles.
• Textes de référence et pistes bibliographiques : corpus de textes législatifs et règlementaires fondant en droit le principe de laïcité et les autres valeurs de la République, et bibliographie succincte.
• Les mots-clefs de la Charte de la laïcité à l’École et les programmes d’enseignement : citoyenneté, croyance, culture, devoir, discrimination, droit, égalité, laïcité, liberté, religion, République, chacune de ces notions majeures de la Charte est mise ici en regard avec plusieurs thèmes des programmes des différents niveaux, de l’école au lycée, afin qu’ils soient l’opportunité d’une référence à cette Charte et au principe de laïcité.
• Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789"

Source : Eduscol.

* Liaison cm2/6e (cycle 3)

Propositions pratiques dans les classes au collège.

Il s’agit de courtes notices dont l’objectif est de marier le fait religieux et la laïcité dans la continuité des programmes du collège. Les démarches s’inscrivent dans les compétences. Il faut répéter et ancrer la laïcité et le fait religieux tout au long des quatre années du collège pour que la laïcité devienne une valeur mémorisée et comprise comme la liberté ou encore l’égalité.

6e : EMC : la laïcité.

Partir d’un cas concret ou dilemme moral :

Vous êtes responsable de la cantine. Qu’allez-vous choisir ?

tableau-choix-repas
Repas à la cantine choix 1 :
Lundi : viande de porc
Mardi : viande de poulet
Jeudi : viande de bœuf
Vendredi : poisson
Repas à la cantine choix 2 :
Lundi : poisson
Mardi : Carotte et riz
Jeudi : Riz et lentille
Vendredi : Haricot vert

Qu’en pensez-vous ? 
Réponses possibles : aimer/pas aimer/ végétarien/ liberté/égalité/ laïcité ?...
1- Réflexion individuelle ;
2- Réflexion collective (groupe puis classe)
3- Apport de documents.
4- La charte de la laïcité expliqué aux enfants : montrer les liens entre l’école – la laïcité et le sujet donné : réaliser un dessin pour chaque article.
Objectifs : S’interroger sur l’école (révision : le droit à l’éducation) ; liberté, égalité et fraternité pour arriver à définir la laïcité.

6e : HG-La laïcité et un fait religieux : les débuts du judaïsme et christianisme
Les élèves réfléchissent (compétence : raisonner) sur deux concepts : la religion et la laïcité. Une définition et des caractéristiques sont dites par les élèves permettant de définir ces deux concepts. Un document synthèse est aussi proposé par l’enseignant.
Dans un second temps, les élèves découvrent un document représentant un sarcophage (par exemple sarcophage d’Arles ) avec une scène qui se révèle en lien avec un personnage et une religion : l’objectif est de découvrir le contexte et de remonter le temps (compétence : comprendre un document). Cela nous conduit ensuite au début du christianisme par le personnage historique, Jésus et l’accession du christianisme comme religion d’Etat. Une synthèse peut être réalisée par exemple sous la forme d’une frise chronologique (compétence : pratiquer différents langages). On indique la croyance et les pratiques de cette religion que l’on retrouve aujourd’hui en France, dans le cadre de la laïcité.
On a donc inscrit ce chapitre d’histoire dans le cadre du fait religieux et de la laïcité (concret).

(Sitographie : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index6825.html#tocto3n1 ).

La démarche est la même pour les débuts du judaïsme : partir cette fois-ci d’une œuvre iconographique : la peinture de M.Chagall, « Moïse recevant les tables de la loi » et demander aux élèves de présenter le document pour notamment s’interroger sur la scène et porter un jugement critique (Comprendre un document). Ensuite présenter, la mise en place d’une religion (Josias etc..). On indique la croyance et les pratiques de cette religion que l’on retrouve aujourd’hui en France, dans le cadre de la laïcité. Une synthèse peut être réalisée par une frise chronologique (compétence : pratiquer différents langages).

5e : HG- La laïcité et un fait religieux : les débuts de l’Islam.
Les élèves réfléchissent (compétence : raisonner) sur deux concepts : la religion et la laïcité. Une définition et des caractéristiques sont dites par les élèves permettant de définir ces deux concepts.
Dans un second temps, les élèves découvrent le contexte et le personnage Mahomet (compétence : comprendre un document) puis la mise en place de la Tradition musulmane par la construction d’une frise chronologique (compétence : pratiquer différents langages) entre le VIIe et IXe siècles. On indique la croyance et les pratiques de cette religion accessible en France, dans le cadre de la laïcité.
Dans un dernier temps, on montre la richesse culturelle et scientifique de l’Empire Musulman au 9e siècle. Un document synthèse est aussi proposé par l’enseignant.
On a donc inscrit ce chapitre d’histoire dans le cadre du fait religieux et de la laïcité (concret).

4e :HG- la laïcité : les trois séparations.
La valeur que l’on nomme la laïcité s’enracine dans l’histoire de France et de la République.
1789-1792 : la suppression des privilèges puis la déclaration des droits du 26 août 1789 (liberté de conscience article 10) ou encore les registres de l’état civil permettent aux citoyens d’être libre par rapport à l’Eglise Catholique.
1882-1886 : les lois Ferry et Goblet impose un enseignement laïque dans les écoles primaires.
1905 : la loi garanti la liberté de conscience de chacun, la séparation des Eglises et de l’Etat, le libre-exercice des cultes.
Pour terminer :1946-1958 : la laïcité est inscrite dans la constitution
3e  : HG-Un débat : la charte de la laïcité est-elle utile ?
Jean Zay et la laïcité.

Des matières et des problématiques possibles (suggestions) :
SVT : la laïcité et la question de l’évolution
Les arts plastiques : la laïcité et la question de la représentation (homme, dieu/dieux…)
L’éducation musicale : la laïcité et les messes jusqu’au XVIIIe siècle.
EPS : la laïcité et le vêtement.
Français : réécriture de la charte de la laïcité.
Langue : la laïcité et le fait religieux dans le monde

Des ressources : 

Article : la laïcité par Bernard Stasi (le guide républicain, Delagrave2004)
http://www.laicite-educateurs.org/
https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique

 

Site Réseau canopé :
En vidéo avec Abdenour Bidar
https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique/eduquer-a-la-laicite/la-charte-de-la-laicite-a-lecole.html

Site canopé-dijon
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/-Laicite-et-valeurs-de-la-1554-.html
(Voir article 10,13 et 15 par exemple)

Le fait religieux :
http://eduscol.education.fr/cid46673/fait-religieux-ressources-nationales.html

Le site de l’Institut Européen en Sciences des Religions fournit une bibliographie, des comptes-rendus d’ouvrages, des ressources pédagogiques et des liens sur l’enseignement du fait religieux. http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr

http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.html = ressources pour les enseignants

Les documents joints : Il s’agit de 6 fiches graphiques qui résument certaines notions dans le cadre de la laïcité.

Il est tout à fait envisageable d’apporter de nouvelles fiches...

Fiche 1 : Religion - le fait religieux - laïcité

Fiche 2 : Une valeur : la laïcité

Fiche 3 : A l’école, le fait religieux : Enseigner

Fiche 4 : Le fait religieux, un exemple dans le cadre de la laïcité, la religion musulmane.

Fiche 5 : la République en France (4 pages). Sous la forme graphique, la République est expliquée.

Fiche 6 : EMC (2 pages ) : résumé des attentes officielles.

Les deux derniers documents : la charte expliquée pour les enfants (cycle 3) et la charte (cycle 4).