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Jehan Philippe Contesse propose une contribution

dimanche 3 novembre 2019, par J-P.Contesse, Jean-François Boyer

Jehan Philippe Contesse propose une contribution dtaille pour le thème 2 du nouveau programme d’histoire en lyce. Vous retrouvez des documents joints en pièce jointe.

Jehan Philippe Contesse propose une contribution détaillée pour le thème 2 du nouveau programme d’histoire en lycée. Vous retrouvez des documents joints en pièce jointe.

Rappel du BO :

Thème 2 : XV°-XVI° siècle : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle (11-12 heures)

Chapitre 1. L’ouverture atlantique : les conséquences des « grandes découvertes »

Objectifs du chapitre : ce chapitre vise à montrer le basculement des échanges de la Méditerranée vers l’Atlantique après 1453 et 1492, ainsi que le début d’une forme de mondialisation. On pourra mettre en avant les conséquences suivantes en Europe et dans les territoires conquis :
- la constitution d’empires coloniaux conquistadores, marchands, missionnaires, …. ;
- une circulation économique entre les Amériques, l’Afrique, l’Asie et l’Europe ;
- les progrès de la connaissance du monde ;
- le devenir des populations des Amériques choc microbien, peuplement européen, métissage) ;
- le développement de l’économie « sucrière » et de l’esclavage dans les îles portugaises et au Brésil.

Points de passage et d’ouverture :
- L’or et l’argent des Amériques à l’Europe
- Bartolomé de Las Casas et la controverse de Valladolid
- Les débuts de la traite atlantique

Chapitre 2. Renaissance, humanisme et réformes : les mutations culturelles et religieuses de l’Europe

Objectifs du chapitre : ce chapitre vise à montrer comment l’effervescence intellectuelle et artistique de l’époque aboutit à la volonté d’une rupture par rapport au « Moyen Âge » et d’un retour à l’Antiquité. On pourra mettre en avant :
- l’imprimerie et les conséquences de sa diffusion ;
- un nouveau rapport aux textes de la tradition ;
- une vision renouvelée de l’homme qui se traduit dans les lettres et les arts ;
- les réformes protestantes et catholiques qui s’inscrivent dans ce contexte.

Points de passage et d’ouverture :
- 1508 - Michel Ange entreprend la réalisation de la fresque de la Chapelle Sixtine
- Erasme, prince des humanistes
- 1517 - Luther ouvre le temps des réformes

Ma proposition d’organisation en un seul chapitre (12 h, DS compris) :

Chapitre 2 : La Renaissance (XV°-XVI° siècle)

Introduction : qu’est-ce que la Renaissance ?

Fiche « Qu’est-ce que la Renaissance ? » d’après Denis Crouzet, L’Histoire, n° 271, décembre 2002. Résumez cette analyse d’historien soit :
-  en 10 lignes
-  sous forme de carte mentale (donner correction en polycopié).

A partir du XVème siècle, on entre dans une période nouvelle que les historiens ont qualifié de « Renaissance » (surtout a posteriori au XIXème s.). Si les conditions de vie de la grande majorité des populations du monde n’évoluent pas beaucoup, c’est surtout une époque plus moderne. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les historiens considèrent que l’ « époque médiévale » se termine au XVème siècle pour laisser place à l’ « époque moderne ». Que s’est-il donc passé ? Plusieurs choses :
-  Les débuts de la mondialisation, avec les « grandes découvertes » et la mise en réseau du monde.
-  L’Occident devient l’espace dominateur de cette mondialisation. « la Renaissance est l’époque où l’Europe devance incontestablement les autres civilisations qui existaient alors dans le monde » (J. Delumeau, Une histoire de la Renaissance).
-  La conscience qu’ont les élites de la Renaissance, de vivre une période de progrès, en même temps qu’ils admirent l’époque antique qu’ils veulent faire renaître (la Renaissance des arts).
-  Un changement de regard sur l’homme et sur Dieu.

Pbtique : comment les hommes de la Renaissance ont-ils changé leur regard sur eux-mêmes, sur Dieu et sur le monde ?

I. La Renaissance : une nouvelle vision de l’homme

Montrer comment l’effervescence intellectuelle et artistique de l’époque aboutit à la volonté d’une rupture par rapport au « Moyen Âge » et d’un retour à l’Antiquité.

Carte L’Europe de la Renaissance

1. L’humanisme

- un nouveau rapport aux textes de la tradition ;
- une vision renouvelée de l’homme qui se traduit dans les lettres
- Erasme, prince des humanistes

Etude de la biographie d’Erasme.
Travail : établissez la liste des activités d’Erasme pour définir ensuite ce qu’est l’humanisme.

Les humanistes forment un réseau européen surnommé la « République des Lettres ». Ils maîtrisent les langues antiques. Ils veulent comprendre la nature humaine, combattre l’ignorance et la barbarie par une nouvelle éducation basée sur l’activité physique, les jeux, l’étude des sciences (mathématiques...), des arts, des lettres. Ce sont de grands voyageurs qui correspondent beaucoup entre eux, comme par exemple Erasme qui fut surnommé le « prince des humanistes » et a échangé plus de 6000 lettres. Des groupes de réflexion se forment comme celui de Marsile Ficin à Florence : c’est la naissance des Académies.

2. Naissance et diffusion de l’imprimerie

- l’imprimerie et les conséquences de sa diffusion ;

Cours magistral, prise de notes des élèves. Illustration : Gravure atelier imprimeur.

Le développement de l’imprimerie n’a pu se faire qu’à la faveur de 2 conditions préalables :
-  le remplacement du volumen (rouleau) par le codex (livres avec pages) à la fin de l’Antiquité.
-  le remplacement du parchemin par le papier (XIème s.), beaucoup plus souple et plus économique.
À partir de 1450, Johannes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg, met au point le procédé de l’impression en utilisant des caractères mobiles en métal, donnant ainsi naissance à la typographie moderne. Il introduit la presse à imprimer qui permet une impression uniforme et rapide.
Le premier livre européen imprimé est la grammaire latine de Donatus, en 1451, par Gutenberg. La première édition latine de la Bible est celle dite de la « Bible à quarante-deux lignes » en 1453, aussi par Gutenberg.
Des presses s’installent rapidement dans les grandes villes d’Europe : Cologne (1464), Bâle (1466), Rome (1467), Venise (1469), Paris (1470), Lyon (1473), Bruges (1474), Genève (1478), Londres (1480), Anvers (1481) et des centaines d’autres. En 1500, on comptait plus de 200 ateliers d’imprimerie dans la seule Allemagne. Les historiens estiment qu’il s’est imprimé 20 millions de livres en Europe dans les 50 premières années qui ont suivi l’invention de Gutenberg, alors que la population était alors d’environ 100 millions d’habitants. Les incunables sont les livres du début de l’ère Gutenberg, édités entre 1450 et 1500.
En France, le premier livre est imprimé en 1470, à Paris, au collège de la Sorbonne. Le premier livre imprimé en langue française est La Légende dorée de Jacques de Voragine, à Lyon, en 1476.
L’innovation de Gutenberg réduit considérablement le nombre d’heures et d’hommes nécessaires à la production du livre (donc le coût), ce qui permet d’en élargir la diffusion. Une estimation du nombre total de livres imprimés donne les chiffres de deux cent millions pour le XVIe siècle, cinq cent millions au XVIIe siècle et un milliard au XVIIIe siècle35.

Conséquences de la diffusion de l’imprimerie :
-  étend et renforce les effets de l’écriture sur la pensée et l’expression, modifiant la place relative de l’oralité dans l’ensemble de la culture.
-  diffusion du savoir à un niveau jamais atteint.
-  nouveau regard sur le monde, ce qui débouchera sur la révolution scientifique et la naissance de la science moderne.
-  idéal d’alphabétisation généralisée qui se traduira par l’expansion de l’école publique.
-  En permettant à tout individu de se procurer un exemplaire de la Bible et de la lire par lui-même, sans une interprétation officielle venant de l’Église, l’imprimerie encourage la pratique du libre examen. Elle permet aux idées de Luther de se répandre dès 1520, entraînant la Réforme protestante et la réorientation des pratiques catholiques.

3. Une renaissance des Arts

- une vision renouvelée de l’homme qui se traduit dans les arts ;
- 1508 - Michel Ange entreprend la réalisation de la fresque de la Chapelle Sixtine

Vidéo 29 min 15 s. sur Michel-Ange et la chapelle Sixtine + doc Sixtine plafond et mur d’autel
Prise de notes pour répondre à la question : Pourquoi Michel-Ange est-il un personnage emblématique de la Renaissance ?

Trace écrite polycopiée :
Dans les villes, des marchands, des banquiers, des princes commandent des œuvres aux artistes afin d’embellir les palais et les églises : ils sont les mécènes de la Renaissance. Ils avancent l’argent pour les matières premières, souvent coûteuses (or, argent, pigments venus d’Orient, marbre). Par exemple, Léonard de Vinci se met successivement au service des Médicis à Florence puis à Rome, du duc Sforza à Milan et enfin du roi de France François Ier.
Les artistes essayent de représenter au mieux la réalité avec l’homme au centre de la perfection divine. Ils améliorent leur connaissance de l’homme, des plantes, des animaux. Ils définissent la perspective et les proportions idéales (nombre d’or). La peinture à l’huile se développe au milieu du XVème s., elle permet de donner un meilleur brillant aux couleurs, favorise les mélanges et renforce la résistance. Léonard de Vinci crée le sfumato. Les scènes d’histoire antique ou mythologiques servent d’allégorie pour exprimer les idéaux humanistes. Le portrait se répand aussi. Par exemple, c’est pour répondre à la commande d’un marchand de soie florentin, souhaitant un portrait de son épouse Mona Lisa, que de Vinci peint La Joconde.

II. Les réformes religieuses

- Les réformes protestantes et catholiques qui s’inscrivent dans ce contexte.
- 1517 - Luther ouvre le temps des réformes

1. Martin Luther et la réforme protestante

Il existe de nombreux épisodes de contestation de l’Eglise en tant qu’institution. Ce fut le cas de Cathares dans le Sud de la France au XIIIème s. Ils prônaient un retour à une vie simple sur le modèle du Christ. Ils furent excommuniés, pourchassés et exterminés par l’Inquisition et le roi de France.

Exercice par groupes de 3 mixtes : Quelles sont les idées de Martin Luther et comment est-il parvenu à les diffuser en Allemagne ?
- Extraits du film « Luther » 44 min 29 s. Prise de notes individuelle.
- Biographie détaillée de Luther.
- Extraits des 95 thèses de Luther.

Répondre à la question en une page.

2. La contre-réforme catholique

À partir du milieu du XVIe siècle, la Réforme catholique (ou Contre-Réforme), est l’ensemble des actions menées par l’Église catholique pour enrayer l’extension de la Réforme protestante. Ces actions sont diverses.

a. Le renouveau des ordres religieux

Des ordres religieux nouveaux apparaissent au début du XVIe siècle. Il s’agit de former des religieux qui iront en mission dans les villes et les campagnes pour ramener à la foi catholique les croyants qui s’en étaient détournés. Par exemple, en 1535, les Ursulines se consacrent à l’enseignement des jeunes filles. Mais ce sont surtout les jésuites qui sont être le fer de lance de la reconquête catholique. Organisés en 1534 par l’Espagnol Ignace de Loyola, ils se regroupent dans la Compagnie de Jésus. Organisés militairement, soumis à une formation et à une discipline très strictes, les jésuites qui ont fait le vœux d’obéissance absolue au pape, ouvrent des collèges pour former les jeunes gens de la bourgeoisie, et sont envoyés en mission dans les pays passés au protestantisme ou dans les pays d’outremer.

b. L’Inquisition et l’Index

Pour lutter contre les Protestants la papauté essaie, là où elle a de l’influence, d’interdire la liberté de conscience et de pensée. Elle remet en action l’Inquisition romaine. En 1542, la pape Paul III crée le Saint Office. Cette congrégation romaine est alors formée de six cardinaux qui reçoivent l’autorité d’enquêter et de juger les hérétiques dans tous les pays catholiques d’Europe. Leurs jugements rendus ils remettent les condamnés aux autorités civiles qui font exécuter les sentences. L’action du Saint Office, soutenue par les souverains, est très efficace en Italie, en Espagne, au Portugal et dans les colonies de ces deux derniers pays. Le protestantisme ne parvient pas à s’y installer.
En 1571, le pape Pie V crée la congrégation de l’Index. Cette commission de religieux est chargée de lire tout ce qui s’imprime afin de détecter les ouvrages non conformes à la doctrine de l’Église catholique. Cette commission établit une liste de ces ouvrages et en interdit la lecture aux fidèles. Elle tente par ailleurs de faire retirer de la circulation ces ouvrages en faisant des pressions sur les autorités royales des différents pays catholiques.

c. L’œuvre du concile de Trente

Infographie

Le pape Paul III, pour enrayer l’expansion du Protestantisme, convoque un concile à Trente, dans le Tyrol. Le concile de Trente dure de 1545 à 1563, avec de très longues interruptions. Il précise la doctrine catholique face aux idées des protestants. Les sources du Salut restent la Foi et les Œuvres, mais aussi la Tradition dans l’interprétation de la Bible. Le culte des saints et celui des images est maintenu. Il en est de même pour les sept sacrements. L’obéissance spirituelle au pape est exigée des catholiques.
Le clergé est réformé. Désormais le célibat des prêtres est exigé, la résidence des curés dans leurs paroisses et des évêques dans leurs diocèses devient la règle. Le cumul des bénéfices ecclésiastiques est interdit. Les prêtres seront désormais formés dans des écoles spéciales appelées séminaires. Le latin est la langue de prière et du culte catholiques.

d. Quels résultats ?

L’action des jésuites permet la reconquête religieuse du sud de l’Allemagne, de renforcer le catholicisme dans les Pays-Bas du sud (Belgique actuelle), en Pologne. Aidés par l’Inquisition ils évangélisent les populations indigènes des colonies françaises, espagnoles, portugaises d’Amérique. Leurs missionnaires pénètrent en Chine et au Japon. En Europe ils ouvrent des collèges où ils accueillent les jeunes gens qui seront les futurs dirigeants. Dans le domaine architectural, de la peinture et de la musique la Contre-Réforme a eu une immense influence grâce au développement de cérémonies luxueuses chargées de convaincre les fidèles de la puissance du catholicisme. Cependant, elle échoue en Allemagne du nord, en Scandinavie, en Angleterre et en Écosse qui resteront protestantes. En France, il lui faudra attendre la fin des guerres de religion pour lui permettre de triompher.

III. Les grands voyages d’exploration

Montrer le basculement des échanges de la Méditerranée vers l’Atlantique après 1453 et 1492, ainsi que le début d’une forme de mondialisation. On pourra mettre en avant les conséquences en Europe et dans les territoires conquis.
- les progrès de la connaissance du monde ;
- le devenir des populations des Amériques choc microbien, peuplement européen, métissage) ;
- la constitution d’empires coloniaux conquistadores, marchands, missionnaires, …. ;
- une circulation économique entre les Amériques, l’Afrique, l’Asie et l’Europe ;
- L’or et l’argent des Amériques à l’Europe
- Les débuts de la traite atlantique
- le développement de l’économie « sucrière » et de l’esclavage dans les îles portugaises et au Brésil.
- Bartolomé de Las Casas et la controverse de Valladolid

1. Les Européens découvrent le monde

a. Cartographie et navigation en Europe avant 1492

- La cartographie : le planisphère de Martellus, 1489. Publié à Florence en 1489 (!).

Comment la réalité du monde est-elle perçue par les géographes européens de la fin du XVème siècle ?
Les Européens ont alors une vision étroite et déformée du monde. La carte de Martellus reprend la théorie de l’océan Atlantique étroit émise par des cartographes, géographes et astronomes de l’époque. Le Japon se situerait à 5 635 km à l’Ouest de l’Europe (2x plus loin en fait). Cette carte est élaborée d’après les projections de Ptolémée (IIème s.) qui est redécouvert à ce moment-là par les Européens. Les renseignements rapportés par Marco Polo sur l’Asie y sont intégrés ainsi que les dernières découvertes des Portugais en Afrique (Bartolomeu Dias ). Cette carte montre que la Terre est ronde, indique la division du monde en latitudes et longitudes (+ équateur et tropiques). On note l’absence du continent américain, de l’aire pacifique et des pôles. La taille de l’Eurasie est surdimensionnée.
C. Colomb est imprégné de ces représentations et croit en un océan (« la mer océane) étroit et donc l’existence d’une route rapide vers la Chine et le Japon : « les Indes ».
Mais n’oublions pas que nous présentons ici une vision européenne de la découverte du monde et que le Chinois Zheng He explore l’Océan indien depuis le début du XIVe siècle et atteint les côtes orientales de l’Afrique en 1421-1422. Montrer :
o Bateau de Zheng He / caravelle
o Documentaire : Le dessous des cartes Zheng He

- Les progrès techniques : les Européens utilisent :
- la caravelle (depuis le XIIIème s., invention portugaise, bateau plus léger et rapide que la nef ou la galère qui leur permet de s’éloigner des côtes, d’explorer plus loin l’océan atlantique, de sortir du seul cabotage)
- le gouvernail d’étambot (Europe du Nord, début du XIIIe), des portulans (fin XIIIe, Italie : cartes nautiques servant pour le cabotage, avec le tracé des côtes et les noms des ports)
- la boussole (qui indique une direction mais ne prend pas en compte le phénomène de déclinaison magnétique d’où une navigation à l’estime)
- l’astrolabe (connu dès l’Antiquité)…

b. Les « grandes découvertes »

D’après Jean-Claude Laborie, « Des grandes découvertes et de leur influence sur les Européens (jusqu’aux années 1560) », in Thierry Wanegffelen (dir.), La Renaissance, Ellipses, 2003.

-  Carte : Les grandes découvertes
-  Animation universalis : « grandes découvertes » dans moteur de recherche puis :
o 1400-1500 : Grandes découvertes et poussée ottomane
o Grandes découvertes : Espagne et Portugal à la conquête du monde

Au XVIème s., le terme de « découverte » désigne le fait de révéler une chose inconnue des Anciens. Mais :
-  il n’y a pas d’unité des grandes découvertes : ni dans les motivations, ni dans les procédures, ni dans les projets politiques, ni dans la vision de l’Autre et de l’ailleurs.
-  Les explorations ibériques (1415-1540) répondent à une motivation économique (manque de métaux précieux) mais surtout, elles continuent les croisades (cf. Colomb : 1492 coïncide avec la fin de la Reconquista).
-  Les hommes qui partent n’ont rien à voir avec la Renaissance : ce sont qq rêveurs déclassés et des exclus de la société qui n’ont pas de vision globale de l’univers.
-  Les explorations portugaise jusqu’à Vasco de Gama portent sur l’Afrique, de façon longue et obstinée. Et c’est en cherchant à maîtriser les vents pour descendre au Sud de l’Afrique que Pedro Alvares Cabral touche le Brésil. C’est ensuite Amerigo Vespucci qui explore la côte sud-américaine. Le Portugal pratique ensuite une exploitation commerciale de ses comptoirs, utilisant la traite des Africains de Guinée, et collaborant avec les autochtones africains et américains, les maltraitant aussi.
Avec Christophe Colomb s’ouvre le cycle espagnol, castillan exactement.

c. L’aventure de Christophe Colomb

Fiche de synthèse, A3. Lecture silencieuse.
Film 1492 jusqu’à 50’50 (quand Colomb saute dans l’eau, soit 48 min).
Doc : « Colomb, l’anti-héros ».

Tâche complexe.

2. Les empires précolombiens confrontés à la conquête espagnole

Carte empires précolombiens.

En 30 ans, l’Espagne prend possession de l’Amérique et extermine ses habitants, malgré leur résistance. Entre le 10 février 1519, jour du départ d’Hernan Cortès de Cuba, et le 13 août 1521, jour de la prise de Mexico, 600 Espagnols abattent un empire de plusieurs millions d’hommes et ouvrent l’Amérique au déferlement des envahisseurs. Comment expliquer cette soudaineté ?
L’effondrement de la cité aztèque en 1521 et la prise de Cuzco en 1533 sont notamment dus à l’impact des maladies infectieuses, à la supériorité de l’armement ibérique, les dissensions politiques locales et au choc culturel et religieux.
Sur les ruines des civilisations aztèque et inca, les Espagnols colonisent : 240 000 Espagnols immigrent vers le nouveau continent au cours du XVIe siècle. Dès les années 1530, une organisation administrative hiérarchisée est mise en place. La culture des indiens est systématiquement détruites (cf destruction totale de Tenochtitlan) et ils sont évangélisés de force.

3. L’impact des grandes explorations

Mise au point polycopié. Lecture, explications.

Documentaire : le Clash des continents. Tableau : ce que l’Europe a apporté à l’Amérique et vice-versa.

4. La controverse de Valladolid

La controverse de Valladolid est un débat, présidé par un légat du pape, qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Sepulveda en 2 séances d’un mois chacune (l’une en 1550 et l’autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires. Ce débat réunissait des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume. Il avait pour but de définir officiellement la légitimité ou l’illégitimité de l’esclavage des peuples amérindiens.
Il faut noter qu’en 1526, Charles Quint avait déjà pris un décret interdisant l’esclavage des Indiens, et en 1537, le pape Paul III avait déjà condamné, officiellement, au nom de l’Église catholique, l’esclavage des Indiens.
Lors de ce procès, on officialise que les Amérindiens ont un statut égal à celui des Blancs. Cette décision ne s’appliquait pas aux Noirs d’Afrique dont l’esclavage n’était pas contesté : c’est d’ailleurs en raison de la controverse de Valladolid que les Européens vont généraliser la pratique de la traite des noirs pour alimenter le Nouveau-Monde en esclaves.

Film La Controverse de Valladolid 1992, d’après le roman de Jean-Claude Carrière (1992)

Travail : par groupes de 3, prendre des notes sur le débat : le légat qui préside, Las Casas et Sepulveda.

Puis rejouer une scène de votre choix.