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Utiliser une ressource Éduthèque : Édugeo, en géographie de l’école au lycée

jeudi 6 octobre 2016, par Cécile De Joie, Mathieu Chartier

Compte-rendu de l’atelier n°11 de l’Universit Numrique d’Automne, anim par Mathieu Chartier et Ccile De Joie. Documents et ressources pour prendre en main et faire utiliser Edugeo par les lèves.

1. Edugeo dans l’Eduthèque

Edugeo est une ressource disponible gratuitement dans Eduthèque pour les enseignants et les élèves. Pour comprendre comment y accéder, consultez le tutoriel vidéo :

2. Edugeo : un SIG qui évolue, découvrir la version 3 (Juin 2016)


L'interface d'Edugéo V3 en une minute. par M_Chartier_21500

2.Description des activités proposées avec des élèves de cycle 3, 4 et lycée :

- disciplines concernées : Géographie et Histoire.

- classes : CM2, troisième, première.

- conditions de réalisation : En salle informatique, un à deux élèves par poste, suivant les moyens de l’établissement. Possible sur tablettes.

- matériel numérique utilisé par les élèves : Edugeo, ressource Eduthèque.

- Productions finales principales envisagées : Réalisation d’un croquis avec légende organisée dans une étude de cas en géographie.

Proposition 1 : Utiliser Edugeo au cycle 3 : Du centre aux franges périrubaines de Dijon : comprendre l’évolution de la ville à l’aide d’edugeo.

Scénario proposé : un professeur des écoles envisage une sortie terrain avec ses élèves pour travailler sur les évolutions contemporaines de la ville. Il ou elle décide de prendre le tramway à Dijon avec sa classe. De la place de la République au quartier Valmy, quatre étapes (stations) lui permettront de faire observer et relever les dynamiques urbaines. A cette occasion, édugéo permet de mettre en place les compétences liées aux premiers croquis légendés à l’école.

Cette sortie peut être le prétexte pour construire des éléments de connaissance pour le programme de cycle 3, CM2. Se déplacer au quotidien, favoriser la place de la nature ou/et habiter un écoquartier sont nos cibles privilégiées. Vous retrouverez les compétences travaillées dans le Prézi ci-dessous.

Celui-ci vous montre des exemples de ressources mobilisées in-situ pour alimenter cette réflexion géographique. Six vidéos à 360° permettent de capturer le paysage urbain ou périurbain mais aussi l’ambiance sonore des territoires traversés https://www.youtube.com/watch?v=m-qqbC5mV1c&list=PLCAJPdR9ISgbpGKSHJM4RtJ6lIea6OTHK . Des photos stockées en ligne peuvent être insérées dans un croquis édugéo pour enrichir les travaux des élèves. Ces deux supports s’appuient sur l’entrée paysagère pour passer progressivement au croquis qui sollicite des capacités d’abstraction plus complexes. Deux exemples de croquis sont téléchargeables en fin d’article.

Le premier propose un relevé simple d’indices qui témoigne de la présence de la nature dans l’écoquartier Heudelet 26. Avec l’image aérienne activée dans édugéo, on peut d’abord localiser les arbres imposants avec des figurés ponctuels. Puis, en employant un figuré de surface au choix de l’élève, dégager la présence forte des espaces verts aux abords de la Communauté d’Agglomération du dijonnais et de l’écoquartier. Le parcours invite notamment à réaliser des comparaisons avec les autres lieux publics traversés. (Place de la République minérale avec des arbres d’alignement, voies du tram enherbées, friches et terrains vagues en lisière de ville dans le quartier Valmy). Dans une perspective diachronique on peut voir qu’entre l’image aérienne de 1962 et celle de 2015, non seulement des arbres mais surtout des bâtiments ont été conservés et réaffectés à de nouveaux usages.

Le croquis final comporte la ligne du tram que le professeur peut mettre à disposition des élèves pour qu’ils se repèrent. Ils peuvent ensuite dessiner les trois périmètres de Dijon fin XIXème (carte d’Etat-Major), en 1962 (carte topographique de 1962 dans la zone pédagogique), et aujourd’hui. En mode avancé, la bulle en haut de la fenêtre de travail permet d’insérer des images en ligne de leur parcours. Ce projet constitue une exploration urbaine en réalisant un sondage des couches de constructions successives qui se sont superposées ou remplacées à Dijon du Moyen-Age à nos jours. L’élève mobilise des capacités et des connaissances multiples avec les outils numériques dont édugéo.

Il est désormais possible de partager les croquis edugeo pour une visualisation hors connexion par les élèves : soit sous forme d’un code iframe, que vous pouvez insérer dans le cahier de texte de l’ENT ou sur un blog ou sous la forme d’un lien hypertexte à partager. Les deux versions sont présentées ci-dessous :

Voici le lien de partage pour accéder à la carte :
https://edugeo.ign.fr/carte/9143593252f87877b8fed1ae95a7c7d4/Dynamiques_urbaines_au_Nord_de_Dijon_en_2016

Comment partager un croquis ?

Comment insérer une vidéo ou une photo sur un croquis edugeo :

Proposition 2 : Edugeo en histoire : des ressources facilement mobilisables pour étudier la guerre 14-18 en 3e ou en 1ère.

La proposition présentée lors de l’UNA est une actualisation de la proposition de G. Gékière, avec quelques ajouts et suggestions d’utilisation d’autres ressources numériques, notamment la base Mémoire des Hommes.

L’expérience combattante est une notion-clé du chapitre consacré au premier conflit mondial dans les classes de première. Il s’agit d’aborder la guerre en privilégiant la place, le sort et le vécu des combattants, victimes et acteurs de la violence, mais il est possible de fixer rapidement le décor général dans lequel ces hommes ont évolué durant les quatre années du conflit. Dans cette perspective, on peut utiliser les ressources publiées sur le portail Edugéo à l’occasion du centenaire de manière très rapide et très simple. Ce travail peut être mené au vidéoprojecteur et suivi d’un travail en salle informatique qui pourra amener les élèves à replacer des parcours de soldats sur le front occidental.

Etape 1 - Une fois connecté à édugéo, on accèdera aux données consacrées à la Première Guerre Mondiale depuis l’onglet "Cartothèque"

Mobiliser les couches cartographiques 14-18

Parmi les couches qui s’affichent alors, on s’intéressera particulièrement à celle intitulée "Front : Arras - Verdun - Belfort (novembre 1914)". Celle-ci nous montre, à l’échelle nationale, la mise en place du front tel qu’il se stabilise entre la fin de l’année 1914 et le début de l’année 1915.

Front 1915

Pour faire prendre conscience de l’ampleur du territoire concerné, l’outil de mesure nous donne une information essentielle : à vol d’oiseau, la ligne de front se prolonge sur environ 700 km, de la mer du Nord à la frontière suisse... On apprend alors aux élèves que pour connaître la longueur réelle des tranchées creusées, on peut facilement multiplier par trois ce chiffre.

Ligne de front

Etape 2 : La guerre à l’échelle du champ de bataille : les environs de Verdun en 1916
La couche "Organisation défensive sur la Meuse (avril 1916)" nous permet de changer d’échelle et d’aborder rapidement quelques aspects essentiels de l’organisation du front :
1. Outil de mesure  : mesurer la faible distance séparant les tranchées françaises et allemandes
2. Outil de zoom  : comprendre et décrire le système défensif (présence des barbelés, des boyaux, le tracé particulier des tranchées)
3. Outil de déplacement : comparer la précision des informations fournies par cette carte issue des services cartographiques des armées quant aux tranchées françaises et allemandes

Douaumont
Les environs de Douaumont en 1916 : le front à l’échelle du champ de bataille

Enfin, la comparaison, par jeu de transparence, entre cette couche et l’orthophotographie actuelle permet d’appréhender l’ampleur des destructions entraînées par l’utilisation massive de l’artillerie. Ainsi, sur l’emprise proposée par la couche déjà utilisée, on remarque plusieurs villages totalement détruits (exemple du village de Fleury, ci-dessous où est érigé le mémorial de Verdun).

Fleury

Etape 3 : Une séance ultérieure en salle informatique pour enrichir le croquis de données sur les soldats.

Le professeur fournit le fichier crq où ont été repérés les fronts en début de séquence, ce qui évitera aux élèves la manipulation des couches. Parmi les morts pour la France d’un monument aux morts de la commune du lycée ou de la commune de résidence des élèves, choix d’un soldat mort en 1916. On recherchera dans la base Mémoire des hommes le lieu du décès pour retrouver des soldats morts dans la bataille de Verdun. Puis, la recherche peut se prolonger dans les Journaux de Marche des Opérations. Enfin, on pourra localiser sur le croquis edugeo le lieu du décès et apporter des précisions sous forme de textes ou images en info-bulle.

Fiche Mémoire des Hommes et extrait de JMO correspondant

Dans cet exemple, le soldat Louis Marius a été tué à Vauquois dans la Meuse. Il est noté « disparu déclaratif » le 14 mai 1916. La recherche dans le JMO fait découvrir la réalité de la guerre des mines, le « crapouillotage » incessant, « l’explosion d’une très forte mine … faisant souffler tout le saillant N.O de Vauquois ». Plus loin « Aucun homme enseveli n’a pu être retiré vivant ».
Dans edugeo, il est facile de retrouver la butte de Vauquois et son sommet encore aujourd’hui éventré par les « entonnoirs » décrits dans le JMO.

En document joint, vous trouverez une proposition de croquis au format edugeo. Pour pouvoir utiliser ce fichier, il faut le télécharger sur votre ordinateur. Il vous faudra ensuite renommer le fichier en ôtant l’extension .zip ajoutée au moment du dépôt sur le site académique. Ensuite, un simple glisser-déposer suffit pour ouvrir le fichier dans edugeo.

Conclusion : Cette découverte pourra être prolongée par les enseignants avec l’accès à un parcours M@gistère national « Enseigner la géographie à l’heure du numérique ». Il permet aux enseignants de cycle 3 et 4 de connaître des outils numériques nécessaires à l’enseignement de la géographie. Il s’agit également d’articuler cet enseignement avec les enjeux liés au développement de l’esprit critique et à la maîtrise des outils numériques chez les élèves.